Mourou pointe "une crise des institutions" en Tunisie

Publié le Lundi 23 Juillet 2018 à 08:48
Abdelfattah MourouLe vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Abdelfattah Mourou, a pointé "une crise des institutions", qui est en train de s’ajouter à la crise sociale et économique qui secoue le pays.

Dans une déclaration aux médias dimanche 22 juillet à Monastir, Mourou a souligné que "la crise politique était en train de se transformer en crise des institutions". "A mon avis, on ne souffre pas d’une crise politique mais d’une crise des institutions", a-t-il martelé.

Il a ajouté que "certaines lois adoptées pendant la période constitutive n’étaient plus applicables aujourd’hui, et cela s’explique par le fait que la constitution de 2014 est idéale plus qu’il en faut".  

"Cela est à l’origine de la crise qui secoue le pays, notamment pour ce qui est du parachèvement de l’installation des instances constitutionnelles, et de la relation entre les deux têtes de l’exécutif," a dit le vice-président d’Ennahdha, signalant que "le pouvoir exécutif est aujourd’hui divisé", s’interrogeant : "Je ne sais pas pourquoi on a choisi que le pouvoir exécutif soit divisé ?"

Il a appelé les différents protagonistes, partis politiques et partenaires sociaux à revoir certains choix. Peut-être que l’on s’est trompé au niveau de certains choix, lesquels devront être révisés, a-t-il recommandé. 

Il s’est défendu de "mettre en doute la valeur ou la crédibilité de la constitution", estimant que "les compétences nationales et les responsables politiques sont capables de trouver les solutions appropriées à l’impasse actuelle". "Il ne s’agit pas de se limiter à changer une ou deux personnes, mais l’on devra avoir un regard pragmatique sur la manière à gérer les affaires de l’Etat. Il faut qu’il y ait des structures capables de trouver des alternatives", a-t-il dit.
Gnet