Mouakher gèle son adhésion au sein d’Afek, et pointe l’incohérence des choix du parti

Publié le Samedi 16 Décembre 2017 à 09:19
Riadh MouakherLe ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher, a annoncé hier, vendredi 15 décembre 2017, sa démission de la présidence du Conseil national d’Afek Tounes, et le gel de son adhésion au sein du parti.

Le dirigeant démissionnaire pointe "l’inconstance des choix et des positions" du parti, dont il impute les raisons "au non respect des décisions des structures et des choix de la base", outre "la monopolisation de la décision, ce qui fait perdre au parti sa cohérence et sa crédibilité auprès de l’opinion publique".

Mouakher déplore également l’absence de soutien des structures du parti aux membres d’Afek au gouvernement, signalant que "l’incohérence et l’indiscipline se sont accentuées au sein du bloc parlementaire". Il évoque par ailleurs l’apparition de "remous", voire "d’un mécontentement" parmi une large partie des bases du parti, du fait d’une "ligne politique instable et floue", citant l’incohérence ayant caractérisé le vote du groupe parlementaire de la loi de finances 2018, un vote qui devait être "politique par excellence vu la participation du parti au gouvernement".

"Le fait que la loi de finances dans son intégralité ne soit pas entérinée à l’unanimité" par le groupe parlementaire d’Afek sous-tend , selon ses dires, que celui-ci "retire sa confiance du gouvernement". "Le fait que le président du parti se rende personnellement pour dissuader les députés d’approuver la loi de finances dans son intégralité constitue une violation d’une décision prise par le conseil national".

Il conclut que sa démission de la présidence du CN et le gel de son adhésion au sein du parti sont de nature "à éliminer les obstacles et à ouvrir la voie devant le président du parti (ndlr : Yassine Brahim), après sa victoire au dernier congrès, pour poursuivre la direction de l’étape, appliquer ses politiques et en assumer les suites".
Gnet