Mekki confirme les pressions sur le scrutin du10ème congrès d’Ennahdha

Publié le Mardi 20 Septembre 2016 à 12:14
Abdellatif MekkiLe dirigeant d’Ennahdha, Abdellatif Mekki, a écarté toute intention de quitter le mouvement. "Mon départ d’Ennahdha n’est pas à l’ordre du jour", a-t-il déclaré ce mardi 20 septembre sur Shems, faisant part de son "inquiétude positive" envers la structure du mouvement, le dispositif de direction, et la méthode de gestion. Il n’a pas exclu le fait qu’il paie "une rançon" pour ses opinions.

Il a dit partager la position de Hamadi Jbali sur la nécessité d’une réforme interne du mouvement, qui a fini par le quitter pour éviter une grande bataille interne. Il a dit privilégier la réforme de l’intérieur, et ne pas vouloir quitter le mouvement, car celui-ci "a besoin de tous ses enfants, et le pays a besoin d’un mouvement Ennahdha organisé, structuré et fort".

Mekki a confirmé qu’il y a eu des pressions sur l’opération électorale lors du 10ème congrès du mouvement, "mais cela ne nous fait pas douter de la légitimité des élections et des institutions, auxquelles nous nous conformons et avec lesquelles, nous travaillons". 

Le député d’Ennahdha a prôné un démarrage sérieux de la réforme interne du mouvement, signalant que le président du mouvement, Rached Ghannouchi, a dit "avoir reçu et assimilé le message, et a promis de ne ménager aucun effort pour la réforme". "Nous attendons cette réforme qui ne doit pas correspondre à de simples changements au niveau de petits articles des motions internes, mais une évolution du dispositif de leadership au sein d’Ennahdha, de manière à ce qu’il assimile mieux la diversité en son sein et les piliers de la société".

Il s’est défendu de tout conflit ou affrontement entre le président d’Ennahdha et lui-même, excepté la baisse de la densité des rencontres, dans la mesure où il ne fait plus partie du bureau exécutif. "Il n’y a pas une rupture mais un désaccord réel, la relation fraternelle reste bonne", selon ses dires.

Mekki estime qu’"un grand parti politique comme Ennahdha, doit être dirigé par un bureau politique ou exécutif élu, ceci ne diminue en rien la valeur ou les prérogatives du président, qu’il doit exercer avec un tel bureau élu".
Gnet