Maintien en exercice après la retraite : Youssef Chahed pose des conditions

Publié le Jeudi 20 Octobre 2016 à 15:22
En Tunisie, l'âge légal de la retraite est de 60 ans. Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, appelle les administrations publiques à s’en tenir à la réglementation en vigueur pour ce qui est du maintien en exercice après la retraite, et à rationaliser le recours à cette mesure exceptionnelle.

La circulaire du 12 octobre 2016, adressée par le chef du gouvernement aux ministres, secrétaires d’Etat et gouverneurs, appelle à se limiter aux cadres supérieurs difficilement remplaçables, en cas de recours au maintien en exercice après l’âge de la retraite, en demandant une autorisation préalable de la présidence du gouvernement à ce sujet, avant de présenter le projet de décret gouvernemental portant prorogation. La circulaire interdit la poursuite de l’exercice après l’âge légal de la retraite pour quelque raison que ce soit, tant que ledit décret n’est pas publié au JORT.

La circulaire fait constater que de nombreux établissements publics présentent des décrets pour le maintien en état d’exercice  après l’âge de la retraite, et leur permettent de demeurer en activité sans aucun appui légal.

La présidence du gouvernement indique que le maintien en état d’exercice après l’âge légal de la retraite dans le secteur public est régi par la loi n’o 12 de l’année 1985, et est une mesure exceptionnelle qui requiert une autorisation préalable. Cette disposition touche uniquement les cadres supérieurs dont le remplacement est difficile vu leur expérience dans certains secteurs pointus, comme elle touche les corps qui souffrent d’un manque de cadres.

Le projet de budget de l’année 2017 décrète le non remplacement des départs à la retraite, dont le nombre atteint 11 249 fonctionnaires.
Gnet

 

Commentaires 

 
+1 #1 RE: Maintien en exercice après la retraite : Youssef Chahed pose des conditions
Ecrit par Agatacriztiz     20-10-2016 18:23
Personne n'est irremplaçable, disait Staline, mais en Tunisie, il serait désavoué à plate couture.
Il y a certaines entreprises publiques, (et semi publiques) qui maintiennent en exercice des candidats à la retraite pendant trois, quatre ou cinq ans après l'age de 60 ans.
Quant au privé, n'en parlons pas, il suffit d'ouvrir une "batinda" (patente pour les non-initiés), souvent sans aucune qualification à la clé, bénéficier du favoritisme et des largesses du patron en matière d'honoraires (surtout quand on a eu des relations très étroites avec lui, si vous voyez ce que je veux dire) et soi-disant vaquer à ses occupations jusqu'à que mort s'en suive...
Pendant ce temps là, nos jeunes végètent pour trouver un emploi...
 
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