L’UGTT sera en première ligne les prochains jours du militantisme pacifique et civil (Taboubi)

Publié le Samedi 23 Juin 2018 à 10:14
Le Secrétaire Général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a déclaré ce samedi 23 juin que l’organisation syndicale allait être "en première ligne dans le militantisme pacifique et civil les prochains jours, dans le cadre de notre droit syndical de défendre la Tunisie", opposant une fin de non-recevoir "au passage en force préconisé sur certaines questions". "A ceux-ci, on dit que vous avez un contrat social, vous vous trompez si vous voulez passer, sans consensus et sans concertation, (...) ce sera sur nos cadavres", a-t-il lancé en substance, martelant que "la centrale syndicale ne sera pas un faux témoin". 

"Le pays vit aujourd’hui une situation extrêmement difficile dans le cadre des tiraillements politiques", a-t-il affirmé ce matin en marge de l’inauguration du mémorial du leader national, Farhat Hachad, à Radès, faisant assumer la responsabilité à la coalition au pouvoir et évoquant "une crise politique par excellence qui a jeté son ombre sur l’ensemble des institutions de l’Etat".

Il a ajouté que la centrale syndicale n’avait pas "de problème personnel avec le chef du gouvernement, mais avec la prestation", déplorant que "le pays, ses institutions, les intérêts des citoyens soient aujourd’hui en panne, l’augmentation de l’essence, celle du lait à venir, la paupérisation du peuple, la hausse du chômage, l’inflation…"

Sur ses dernières rencontres avec les partis politiques, il a souligné que "l’organisation était ouverte sur les sensibilités politiques et la société civile pour approfondir les concertations avec agilité et  circonspection en vue de voir comment sortir de cette crise asphyxiante, mais on ne compte pas sur les politiques dont chacun a ses calculs".

"Nous ne sommes pas des amateurs de pouvoir ni de fauteuil", a-t-il déclaré, promettant "de ne pas renoncer à aucun acquis de cette société, et de préserver les acquis de la société d’indépendance"(...). "On ne permettra à quiconque de changer le mode de la société", a-t-il encore ajouté.
Gnet