"L’Europe n’est pas aveugle face à ce qui se passe en Tunisie"

Publié le Vendredi 23 Septembre 2016 à 09:24
TAP - L’Europe n’est pas du tout timide face aux défis de la croissance en Tunisie, a assuré le rapporteur de la commission des Affaires étrangères au parlement européen, Fabio Massimo Castaldo en allusion aux critiques de certains medias étrangers qui avaient accusé les Européens « d’aveuglement » face à ce qui se joue en Tunisie.

L’eurodéputé italien s’exprimait en marge d’un débat organisé à l'Université Paris-Dauphine de Tunis, entre des étudiants et des membres de la commission parlementaire mixte Tunisie-UE.

Dans une déclaration à la TAP, Fabio Massimo Castaldo a indiqué que l’adoption, le 14 septembre courant, par le Parlement européen, de la « résolution sur les relations de l’UE avec la Tunisie dans un contexte régional actuel » vient apporter une réponse adéquate à ces critiques.

« L’Europe n’est pas aveugle face à ce qui se passe en Tunisie », a-t-il soutenu, rappelant l’adoption, récemment, de la proposition de la Commission européenne d’accorder à la Tunisie une aide macro- financière de 500 millions d’euros, soit plus de 1,2 milliard de dinars tunisiens.

L’Europe soutient également la Tunisie en augmentant son quota d’importation hors taxe. « Un quota d’urgence de 70  mille tonnes d’huile d’olive vierge tunisienne importée hors taxe a été voté par le parlement européen pour 2016 et 2017 », a-t-il encore dit.

Toujours dans le volet économique, l’eurodéputé a souligné les efforts entrepris par l’Europe en vue de convertir les dettes de la Tunisie en projets de développement. Il a, toutefois relevé que cette question revient aux Etats membres et non pas à l’UE dans la mesure où il s’agit d’un choix souverain.

Volet sécurité, l’eurodéputé a indiqué que l’Europe s’engagera, à fournir à la Tunisie une aide de quelques millions d’euros à l’Armée et au département de l’Intérieur pour l’équipement des forces spéciales et le renforcement de la coopération en matière de renseignement.

"La sécurité de l’Europe dépend de la sécurité en Tunisie", a-t-il soutenu avant d’ajouter « nos destins sons liés d’autant que nous avons été victimes d’attentats sanglants, sans parler de tentatives déjouées ».