Les migrants tunisiens clandestins en constante hausse dans les traversées de la mort

Publié le Vendredi 18 Mai 2018 à 07:31
TAP - Quelque 1.910 migrants tunisiens irréguliers sont arrivés par mer en Italie, depuis le début de cette année, selon des chiffres officiels, a déclaré jeudi à l’agence TAP, Myriam Chabbi, chargée de communication à l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).

Le nombre de ces migrants arrivés par voie maritime en Italie du 1er Janvier au 30 Avril 2018 est de 1.564 hommes, 39 femmes et 307 mineurs dont 293 non accompagnés, a-t-elle expliqué.

Le nombre de migrants tunisiens irréguliers est en augmentation constante, a déclaré à l’agence TAP, Moez Ghribi, géopolitique à l’institut tunisien des études stratégiques (ITES). Ce nombre a même augmenté durant le premier semestre de l’année 2018, a-t-il souligné.

La Tunisie est d’ailleurs classée première en 2018, avant l’Erythrée, en termes d’arrivées de migrants irréguliers par mer en Italie, d’après des données du Ministère de l’Intérieur italien. Elle avait été classée 8ème en 2016-2017.

Pour mieux comprendre les raisons qui poussent les jeunes Tunisiens, hommes, femmes et enfants à partir massivement de façon irrégulière vers l’Europe, et étudier ce phénomène, le gouvernement tunisien a développé, à travers l’ITES une première étude nationale sur la migration irrégulière (Al Harka, en dialecte tunisien).

Cette étude a montré que le nombre global des migrants irréguliers arrivés en Italie entre 2011 et 2017 est de 38.114, celui des migrants tunisiens arrêtés avant leur départ, pendant la même période est de 12.922, contre 3.533 étrangers.

La présente étude a tenté de comprendre les raisons qui poussent des jeunes et moins jeunes à prendre la mer et risquer leur vie pour fuir le pays : le chômage, le sentiment d’injustice, et l’abandon scolaire figurent en tête de liste.

Parmi les solutions proposées par ce document pour faire face à la migration irrégulière figurent l’appel à la création d’une structure commune chargée de la lutte contre ce phénomène, l’appui des régions défavorisées, la lutte contre le chômage des jeunes, l’élaboration de programmes de formation professionnelle afin d’aider les jeunes à créer leurs propres projets, et la sensibilisation des jeunes aux risques des routes de la mort de l’immigration clandestine.

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