Les députés analysent et commentent les troubles sociaux en plénière

Publié le Mardi 09 Janvier 2018 à 15:08
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a modifié ce mardi 09 janvier l’ordre du jour de sa plénière matinale pour débattre des troubles survenus dans la nuit de lundi dans certaines régions du pays, ayant dégénéré en actes de violence, de pillage, et de saccage.

"Les protestations pacifiques sont un résultat fatal à des choix ratés, et à l’absence de vision", a asséné le député du mouvement du peuple, Zouhaïr Maghzaoui, incitant le peuple à protester d’une manière pacifique et démocratique. Le député a appelé le ministre de l’Intérieur à ouvrir une enquête sérieuse sur les actes de violence, mettant en garde contre la violence qui mène à la destruction, "dont seuls ceux qui veulent détruire le pays, bénéficieront". 

Il a appelé le gouvernement à revenir sur les mesures prises dernièrement, signalant que la définition des produits de base pour le gouvernement, remonte aux années 40 "comme si les produis de base se limitent au sucre et à l’huile". 

"Ce qui se passe dans le pays n’est pas en rapport avec la loi de finances 2018, qui a été adoptée par la plupart des blocs parlementaires", a souligné le député d’Ennahdha, Sahbi Atig.

Il a prôné "de vrais sacrifices pour l’investissement, le développement, la liberté et la stabilité, qui sont les vraies exigences de la révolution". Il a relevé une "instrumentalisation politique" de ce mouvement social, "ce à quoi, il faut faire attention".

Le député pour le bloc démocratique, Mustapha Ben Ahmed, a pointé le danger pour les institutions de l’Etat, le fait de transformer les protestations en attaques nocturnes. Selon ses dires, ce sont "les lobbies de la contrebande, de la spéculation et de la corruption, qui gèrent, aujourd’hui, le jeu politique et économique".

L’affaire n’a pas trait à la loi de finances, a-t-il souligné, considérant le gouvernement, comme un "maillon faible".

Le député considère qu’il ne faut pas oublier que la Tunisie traverse un grand problème, lié à la cherté de la vie. La crise économique éreinte le peuple, a-t-il reconnu.
Gnet