Les autorités tentent de sauver la STIP faisant face à d'importantes difficultés

Publié le Jeudi 18 Août 2016 à 12:51
Le ministère des Finances a mis la lumière hier sur la situation par laquelle passe la Société tunisienne des industries pneumatiques (STIP), qui est un établissement privé introduit en bourse, doté d’un capital de 12.6 millions de dinars, et qui connait plusieurs difficultés.

Le ministère révèle dans un communiqué paru hier, que l’entreprise a essuyé des pertes de l’ordre de 2.9 millions de dinars à l’issue de l’année 2015 avec des capitaux propres négatifs de l’ordre de 150.3 millions de dinars.

Elle connait également un surendettement de 186 millions de dinars dont 113 MD de dettes bancaires, 10.4 millions de dinars de dettes auprès des fournisseurs, et 62.4 millions de dinars de dettes diverses.

Face à cette situation délicate, une équipe de travail a été constituée sous l’égide de la Présidence du gouvernement composée de représentants du ministère des Finances, celui de l’Industrie, des membres de l’Instance du marché monétaires ainsi que de la STIP. 

L’équipe s’est réunie à trois reprises, le 29 juillet, le 2 et le 9 août  2016 et ce pour présenter des solutions et sortir la société de la crise. Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, la Fédération du Pétrole et des produits chimiques et le PDG de la STIP ainsi que les conseillers du principal actionnaire de la STIP ont pris part à cette réunion, indique le communiqué du ministère des Finances.
  
Une série de mesures a été prise suite à ces réunions dont la volonté du nouvel investisseur d’injecter les liquidités nécessaires, soit 5 millions de dinars, afin de maintenir l’entreprise en activité, à condition que la direction s’engage à préparer un programme pour développer l’entreprise, la restructurer et garantir sa pérennité. L’investisseur demande à ce que sa proposition soit examinée par une commission technique administrative commune et à ce que le programme de modernisation et de restructuration se base  sur le programme d’intentions de l’investisseur.

A côté de cela, le secrétaire général de l’UGTT et le ministre des Finances ont eu plusieurs entretiens téléphoniques afin de trouver des solutions pour couvrir les difficultés financières de l'entreprise.  Une réunion a eu lieu le 12 août 2016, entre le ministre des Finances, l’investisseur d’origine, ses conseillers, ainsi que la PDG de la STIP au sujet des questions en rapport avec la douane et l’intervention auprès des banques publiques pour qu’elles renoncent aux indemnités de retard et les intérêts légaux.

Le ministre avait exprimé la disposition du ministère à sauver la société afin de préserver les emplois, comme il a intervenu auprès des services de douane pour que les problèmes douaniers de la STIP soient résolus.

Il a par ailleurs indiqué que la loi ne permettait pas d’annuler les indemnités de retard et les intérêts des entreprises endettées auprès des banques publiques.

Le ministère exprime enfin sa disposition à assurer le suivi de ce dossier qu’il traite depuis trois mois.
Gnet