L’emplacement géographique de la Tunisie l'expose à la pollution marine (Mouakher)

Publié le Vendredi 12 Octobre 2018 à 07:01
TAP - Il faut des actions concrètes au plan régional, national dans les pays arabes, africains et au niveau communautaire pour réduire les risques de catastrophe" a déclaré jeudi à Tunis la Directrice du bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNSDR) Kirsi Madi, lors de la plateforme pour la réduction des risques de catastrophe qui se tient du 9 au 13 octobre.

Elle a ajouté à la TAP qu’elle s'attend à "un engagement très fort à tous les nivaux, aussi bien politique" qu'au sein de "la société pour réduire les risques de catastrophe". Il s’agit aussi de s’assurer que tous les plans de développement et les investisseurs, tant privés que publics, soient informés des risques afin de réduire le désastre et non pas contribuer à le créer.

Pour sa part, le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakhar, a déclaré que les pertes dues aux catastrophes en Tunisie au cours des 30 dernières années dépassent le milliard de dollars, rappelant l’importance de mettre en place des stratégies de réduction des catastrophes au plan local, national et régional. Il a mis l’accent sur les dernières inondations survenues à Nabeul où ont péri 6 personnes sans compter les pertes matérielles.

Il a indiqué que l’emplacement géographique de la Tunisie expose le pays à la pollution marine car pas moins de 300 millions de tonnes de pétrole transitent par la Méditerranée près des côtes tunisiennes. C’est aussi pour cette raison, que la Tunisie a adhéré à la stratégie de Sendai en 2015 pour réduire les risques de catastrophe naturelle.

Le secrétaire général adjoint de la Ligue Arabe Abdellatif Abid a évoqué les dangers naturels tels que la désertification, la sécheresse et les inondations ainsi que les dangers géologiques, tels que les séismes dans le pays arabes, rappelant que les travaux du deuxième sommet arabo-africain ont permis la création à Syrte (Libye) en 2010 d'un fonds arabo-africain de lutte contre les catastrophes, qui malgré son existence n’a pas encore été mis en œuvre. Mais les parties arabe et africaine sont en train de peaufiner les mesures administratives finales permettre à cette structure d’être prochainement active a affirmé Abid à la TAP.

Abid a tenu à noter que la responsabilité de la réduction des catastrophes naturelles est une responsabilité collective où l’éducation joue un rôle clé et ce, dès l’école primaire, relevant, par ailleurs, l’impératif de sensibiliser la société civile et les médias du respect de la nature et le cours naturel des eaux.

Pour Josefa leonel Correira Sacko, représentante de la commission de l’Union Africaine, il est important que les pays soient dotés de manière substantielle de stratégies nationale et locale de réduction des désastres, d’un part, et s’assurer de leur concrétisation par des actions, stratégies et plans communs pour rendre le monde meilleur, les pays arabes et africains faisant face aux mêmes défis.