Le torchon brûle entre l’UGTT et le MS, suite à un mandat d’arrêt

Publié le Mercredi 27 Avril 2016 à 12:44
A la veille d’une grève dans le secteur de la santé le jeudi 28 avril, à l’appel de l’UGTT, le torchon brûle entre la centrale syndicale et le ministère de la Santé, suite au mandat d’arrêt lancé contre certains syndicalistes de Sfax, sur fond de l’affaire de nomination de Chokri Tounsi à la tête de l’hôpital Habib Bourguiba, refusée par le syndicat, et à laquelle le ministère s’attache mordicus, la considérant comme "une question de principe".

Les syndicalistes de la santé de Sfax n’ont pas été arrêtés, mais un mandat d’arrêt a été émis à leur encontre, indique ce mercredi 27 avril l’UGTT sur sa page officielle.


La centrale syndicale considère, dans un communiqué publié en cette fin de matinée, "illégal" le mandat d’arrêt, dans la mesure où il découle d’une affaire intentée indûment par le directeur régional de la Santé, au lieu qu’elle émane du PDG (de l’hôpital Habib Bourguiba), "ce qui aurait révélé l’aspect militaire, et l’affaire passerait, le cas échéant, au tribunal militaire".

L’organisation syndicale pointe "une intrusion flagrante de la justice dans un conflit de travail, une tentative de terroriser les agents de la santé un jour avant leur grève sectorielle, et de détourner l’opinion publique des revendications légitimes vers des questions marginales et arbitraires".

Sofiène Bouraoui, chef de cabinet du ministre de la Santé, a exclu tout  intention de revenir sur la nomination de Chokri Tounsi, la considérant comme "une question de principe". Intervenu hier soir sur la chaîne al-Hiwar Ettounsi, il a souligné que la  nomination du DG entrait dans le cadre des prérogatives du ministre, "partant de notre souci d’appliquer la loi et de faire face à certaines formes de laxisme".
Gnet