Le syndicat met en garde Hatem Ben Salem de toucher aux salaires des enseignants

Publié le Jeudi 22 Mars 2018 à 12:15
Rassemblement des enseignants ce jeudi devant le ministère de l'Education. Des enseignants se sont rassemblés ce jeudi 22 Mars 2018 devant le ministère de l’Education, dans un mouvement contestataire à l’appel de la fédération générale de l’enseignement secondaire.

Les enseignants protestent contre les déclarations du ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, qui a menacé hier "de masquer les salaires des enseignants, si ces derniers continuent à masquer les notes du premier semestre".

Dans une allocution enflammée au milieu de ce rassemblement, entrecoupée par les slogans scandés par une foule opaque d’enseignants, le Secrétaire Général du Syndicat a mis en garde le ministre de toucher aux salaires des enseignants ;  "Si vous touchez aux droits et aux salaires des enseignants, il y aura une décision de la fédération générale qui vous le fera regretter", a-t-il lâché fulminant, se lançant dans une diatribe contre le ministre, l’accusant "d’appartenir au régime déchu, et d’avoir été l’un des instruments d’application des politiques qui sont à l’origine de la dégradation du dispositif éducatif".

Les contestataires se sont dits attachés mordicus à leurs revendications, affichant "une détermination d’acier", et affirmant qu’ils ne se laisseront pas intimider par les menaces.


Le ministre avait hier adressé ses remerciements, sur sa page officielle Facebook, aux Tunisiens qui se tiennent aux côtés du ministère de l’Education "pour défendre les braves enseignants et les élèves innocents". Sur sa "route à Kasserine pour soutenir les familles de Rahma et Sourour, victimes de l’incendie du Foyer de Thala", le ministre a écrit : "Que tout le monde sache que les menaces ne nous dissuaderont pas", promettant un Etat résistant et au dessus de tout, et une défense obstinée pour préserver l’école publique.

Le bras de fer s’annonce long entre le ministère et le syndicat, face à des élèves et des parents désemparés de voir le temps s’écouler à leur détriment.
Gnet