Le MI revient sur l’affaire de l’école coranique de Rgueb à Sidi Bouzid

Publié le Lundi 04 Février 2019 à 09:05
La direction de la prévention sociale de la police judicaire a enquêté le 29 janvier dernier sur les "activités suspectes" d’une association coranique à Regueb (Sidi Bouzid), qui abrite un groupe d’enfants et de jeunes, dans des "conditions inappropriées, et qui sont victimes de mauvais traitement et d’exploitation économique".

Cette mission a été menée en coordination avec l’instance nationale de lutte contre la traite des personnes, et le commissaire de protection de l’enfance de Sidi Bouzid. 

Consulté, le parquet de Sidi Bouzid a ordonné une enquête à ce sujet tout en effectuant les constats et les réquisitions nécessaires, relate le ministère.

Une unité sécuritaire spécialisée, le commissaire régional de l’enfance et 05 psychologues se sont rendus sur place le 31 janvier 2019, où ils ont trouvé 42 enfants (de 10 à 18 ans), et 27 majeurs (entre 18 et 35 ans), qui résident ensemble dans le même foyer dans "des conditions ne répondant pas aux conditions minimales de propreté et d’hygiène, tous sont en état d’abandon scolaire. Ils sont par ailleurs victimes de violence et de mauvais traitement, et sont exploités dans le domaine agricole, et les travaux de bâtiment". Comme on leur inculque des "idées et pratiques rigoristes", indique le ministère.  

Sur ordre du parquet, le propriétaire de l’école a été placé en garde à vue, pour "traite de personnes, exploitation économique des enfants et violence", et pour "appartenance présumée à une organisation terroriste". Une femme de 26 ans a été également placée en garde à vue, ayant reconnu être mariée à ce dernier dans l’illégalité, ajoute le même département.

Les enfants dont certains sont malades, selon médecin de santé publique, ont été placés dans des centres intégrés de la jeunesse et de l’enfance, tout en leur assurant une prise en charge psychologique et sociale.

Les autorités judiciaires planchent sur ce sujet pour prendre les mesures qui s’imposent, ajoute le MI.
Gnet