"Le consensus est un choix judicieux, et a valu des réussites relatives à la Tunisie" (BCE)

Publié le Jeudi 11 Octobre 2018 à 16:39
Le président Béji Caïd Essebsi a affirmé ce jeudi 11 octobre avoir choisi, à un certain moment, le consensus, qualifiant ce choix de "judicieux", dans la mesure où il valu "des réussites relatives à la Tunisie, notamment en matière de stabilité". "Mais, le consensus n’est pas valable en tout temps, et en tout espace", a-t-il dit.

Dans un entretien avec France 24 à Erevan, le chef de l’Etat a dit avoir remercié Emmanuel Macron d’avoir loué son action (en faveur des droits des femmes) à l’ouverture du sommet de la francophonie, signalant que le chef de l’Etat français a exprimé d’une manière "improvisée le fond de sa pensée, et que cela correspond à la réalité".

Selon ses dires, la Tunisie a jusque-là réussi face à l’extrémisme, "mais c’est un travail qui n’a pas fini et ne finira pas jusqu’à la fin des temps". "Nous les Tunisiens avons une expérience en la matière. L’ouverture en Tunisie ne date pas d’aujourd’hui, nous sommes de l’école kairouanaise qui a rayonné sur l’Afrique du Nord et une partie de l’Europe", s’est-il enorgueilli.

BCE a encore affirmé que la Tunisie était prête dès aujourd’hui à accueillir le prochain sommet de la Francophonie, signalant que le  Français se porte bien en Tunisie depuis 70 ans, et que le pays assume pleinement ses multiples appartenances africaine, arabe, musulmane et méditerranéenne.

Au sujet de la situation en Libye, il a souligné que les élections doivent se tenir en Libye, mais il faut réunir toutes les conditions afin qu’elles aient lieu. "La situation en Libye est difficile, avec un Etat absent et en présence des milices. Mais cette situation n’est pas une fatalité, et la solution à la crise doit émaner des Libyens eux-mêmes. Ils sont les premiers responsables, et ne doivent pas attendre une solution de l’étranger", a-t-il estimé. 

Gnet