La Tunisie veut reconstituer ses réserves en énergie fossile (Hela Chikhrouhou)

Publié le Vendredi 25 Novembre 2016 à 11:41
La Chambre de Commerce Tuniso-Britannique a organisée hier Jeudi 24 Novembre 2016 un petit-déjeuner débat, sous le thème de « La Stratégie Energétique de la Tunisie 2020 », en présence de  Hela Cheikhrouhou, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, et de  Rufus Drabble, ambassadeur-adjoint du Royaume-Uni en Tunisie.  

«La Stratégie énergétique de la Tunisie 2020 » est un des sujets les plus importants et les plus stratégiques pour le développement de la Tunisie, a dit  Mehdi Ben Abdallah, Président de la Chambre.

Il a passé en revue les différentes politiques énergétiques suivies depuis l’indépendance de la Tunisie, tout en s’inquiétant de la situation énergétique actuelle du pays. « Nous avons besoins d’une nouvelle politique énergétique, celle de 2020, celle de 2030, celle de demain qui permettra à nos enfants plus tard d’élaborer les futures politiques énergétiques », insistant sur le fait que le constat des grandes difficultés du secteur « nous met dans l’obligation de nous mettre tous ensemble au travail, rapidement, pour développer des solutions innovantes et prendre des décisions courageuses pour assurer une visibilité positive de la stratégie énergétique en Tunisie ».

M. Ben Abdallah a ajouté que depuis 1960, chaque décennie a connu des défis et des moments difficiles, et c’est toujours grâce aux courageux cadres et techniciens  de l’administration nationale, que la Tunisie a pu relever les défis, et qu’il fallait arrêter la diabolisation du secteur pour permettre le déblocage des prises de décisions.

Il a présenté les trois axes prioritaires, soit les textes réglementaires à mettre en œuvre, le déverrouillage d’un certain nombre de blocages au sein de notre système, que ce soit sur le terrain avec les communautés locales, qu’avec les structures et les entreprises publiques, et enfin l’axe marketing international pour la promotion des ressources et la recherche des partenaires et investisseurs.

Rufus Drabble a lui, rappelé l’engagement de la Grande-Bretagne dans le développement des relations Tuniso-Britannique dans le secteur de l’énergie, et a souhaité voir la redynamisation et la reprise des travaux du comité de Pilotage Tuniso-Britannique pour le secteur de l’énergie, un comité créé en 2004, et qui ne s’est plus réuni depuis 2010.

La ministre Hela Cheikhrouhou a évoqué la nouvelle stratégique énergétique de la Tunisie. Tout en reconnaissant les difficultés de la situation actuelle, elle a insisté sur la motivation du gouvernement d’engager tous les chantiers nécessaires pour réussir la mission et mettre en application cette nouvelle vision.

Les trois grands axes de la nouvelle stratégie s’articulent autour de la  reconstitution des réserves en énergie fossiles ciblant une indépendance énergétique, la transformation et le transport des énergies, et enfin le renforcement de la capacité de production d’électricité tout en travaillant sur l’efficacité énergétique, a dit la ministre.

Elle a évoqué d’autres points importants à l’instar de la restructuration de l’ETAP, l’adaptation du code des Hydrocarbure à l’Art 13 de la constitution, le renforcement de la capacité à dialoguer avec le secteur privé, les études sur le non-conventionnel, les études sur l’importation de GNL, la stratégie sur le raffinage et la capacité de stockage, les énergies renouvelables avec une insistance sur le solaire, ou encore le transport des produits pétroliers.

La ministre s’est également arrêtée à la responsabilité sociale de l’entreprise, s’agissant de développer des programmes adéquats dans les régions où elles opèrent.

D'après Communiqué