La Tunisie soumettra des projets de 50 milliards de dollars à la conférence de novembre

Publié le Mercredi 26 Octobre 2016 à 15:23
Le ministre de l’Investissement, Fadhel Abdelkefi,  a déclaré que la Tunisie allait présenter le mois prochain aux investisseurs étrangers et aux bailleurs de fonds des projets d’une valeur de 50 milliards de dollars, signalant que Tunis n’attend pas des aides financières de ses amis, mais a plutôt besoin d’investissements.

Le ministre a indiqué que près de 500 entreprises ont quitté la Tunisie depuis 2011, après que l’on a passé cinq ans à investir dans une démocratie qui est, à ce stade, "complète".

"Aujourd’hui, nous avons parachevé la transition démocratique, la Tunisie est devenue une destination pour l’investissement dotée d'une forte capacité compétitive, en comparaison avec le reste des concurrents dans la région, avec un climat de transparence, de libertés et de démocratie, outre les avantages traditionnels, comme la main-d’œuvre qualifiée et notre proximité de l’Europe", a dit Abdelkefi à ara-reuters.

La Tunisie abrite les 29 et 30 novembre une conférence internationale sur l’investissement, à laquelle participent des représentants de 70 pays. Parmi les projets qui seront soumis à ce rendez-vous international, des stations de dessalement de l’eau, le port d’Enfidha, des projets agricoles, ainsi que d’autres dans les domaines de l’énergie, de l’industrie et de la technologie. Nombre de projets sera réalisé dans le cadre du partenariat public/privé, a-t-il souligné.

Le ministre considère que le soutien des Etats-Unis et de l’Europe à la Tunisie, malgré son importance, n’a pas été au niveau des aspirations, ajoutant que la démocratie tunisienne pourrait-être menacée, si la situation critique de l’économie venait à se poursuivre, avec 630 mille chômeurs qui seront abattus.

"Nous ne demandons pas des aides, mais nous voulons des investissements traduisant le soutien des Etats-Unis et de l’Europe, à la Tunisie et à sa démocratie naissante, afin de sauver les jeunes désespérés et abattus des griffes des groupes terroristes, à l’instar de Daesh", a-t-il dit.

Le ministre s’est interrogé pourquoi l’Europe, et les Etats-Unis ne concluent pas des accords préférentiels avec la Tunisie, ce sera un signe de leur appui à la distinction de la Tunisie, en matière démocratique.

Gnet

 

Commentaires 

 
+1 #1 RE: La Tunisie soumettra des projets de 50 milliards de dollars à la conférence de novembre
Ecrit par Agatacriztiz     26-10-2016 23:23
Si l’Europe et les Etats-Unis ne concluent pas des accords préférentiels avec la Tunisie, c'est qu'ils ont de moins en moins confiance en elle...

C'est d'abord notre image qu'il faut restaurer et pas arborer des "clichés" tout faits, notamment ceux qui ont la prétention de nous présenter comme une "démocratie complète", les investisseurs ne sont pas dupes.

Notre façon d'agir et de nous comporter est également à soigner et de manière prioritaire car il y va de notre crédibilité.

Notre crédibilité, quant à elle, sera renforcée quand l'on présentera des projets sensés et à caractère prioritaire (amélioration des structures administratives, de santé, d'éducation, de réseaux de communications, d'infrastructures routières, etc.) à faisabilité certaine et en premier lieu utiles et profitables à l'ensemble des tunisiens. C'est d'abord ce type de "facilités" que recherchent les investisseurs.

Investir également dans l'éducation, surtout celle axée vers la maîtrise des outils technologiques actuels, les investisseurs veulent avoir à faire à des gens plus ou moins bien formés que l'on peut lier à des "contrats d'apprentissage" ou en "alternance".

On peut penser à instaurer un service civil obligatoire, à l'instar du service militaire, pour inculquer à nos jeunes les vraies valeurs, on "investira" comme celà à long terme avec des retours bénéfiques sur "investissements"...

Sinon, ce n'est pas 500 entreprises étrangères qui s'en iront, mais toutes celles qui sont encore présentes dans le pays.
 
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