"La Tunisie ne demande rien à personne" (Béji Caïd Essebsi)

Publié le Samedi 04 Avril 2015 à 12:51
Béji Caïd EssebsiLa Tunisie ne demande rien de personne, mais accepte le soutien de ses frères et amis en vue de surmonter l’étape critique qu’elle traverse, a déclaré Béji Caïd Essebsi, vendredi, dans une interview accordée à France 24.

Le chef de l’Etat considère que la Tunisie est à "mi-chemin", dans la mesure où elle a besoin pour réussir son processus démocratique de sortir l’économie de l’ornière et de vaincre le terrorisme.

Le locataire de Carthage a déclaré qu’il n’avait pas reproché à la troïka de ne pas avoir réactivé la loi antiterroriste, mais d’avoir traité le terrorisme "avec beaucoup de laxisme à son avènement, mais ils se sont ressaisis à la fin, en s’apercevant du danger", a-t-il dit en substance.

Tout en admettant l’impératif d’adopter la loi antiterroriste, il a estimé que l’absence de  cette loi ne nous empêche pas de prendre les mesures qui s’imposent. "Qu’elles soient dormantes ou éveillées, les cellules terroristes doivent être combattues", a-t-il indiqué, signalant que" le gouvernement, et les ministères de l’Intérieur et de la Défense n’ont pas attendu que les dormants s’éveillent pour les combattre, évoquant des opérations d’anticipation, à l’instar de l’opération menée contre la cellule Okba Ibn Nefâa. 

Le chef de l’Etat reconnaît que des organisations terroristes comme Daech, Okba Ibn Nefaâ et al-Qaïda sont présentes en Tunisie, soulignant que "la Tunisie n’a pas d’antécédents terroristes, et que le terrorisme sur son sol provient de la région tout autour".

Il considère la prestation du gouvernement comme étant bonne, indiquant que sa relation se limite au chef du gouvernement, "excepté deux ou trois ministres étant constitutionnellement chargé de fixer la politique générale en la matière".

"La politique étrangère tunisienne relève des prérogatives du président de la république et le ministère (des Affaires étrangères) la met en exécution", a-t-il déclaré au sujet de l’annonce récente de Taïeb Baccouche du rétablissement des relations diplomatiques entre la Tunisie et la Syrie. Il a ajouté que sa position envers la Syrie n’a pas changé, mais" la Tunisie interagit avec l’unanimité arabe dans le cadre de la ligue arabe". "Nous avons des Tunisiens en Syrie, ainsi qu’en Libye, nous voulons donner plus de garanties à nos ressortissants dans ces régions, on va charger une mission pour s’occuper d’eux, en décidant du niveau de représentativité ultérieurement", a-t-il soutenu.
Gnet
 


 

Commentaires 

 
+1 #4 Rien
Ecrit par Léon     05-04-2015 09:03
Rien, rien, rien!
Rien que des prêts mensuels pour payer les fonctionnaires!
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Léon.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
 
 
-1 #3 OK pour la liberté mais sans pitié contre ses barbares.
Ecrit par touness elhora     04-04-2015 22:33
Personnellement le discours de BCE est bon est intelligent. Bcp de pays on promis leur que des paroles en l'air et quelque pays sont passés à l'action comme l'Algérie.
 
 
-2 #2 Facile à dire...
Ecrit par Léon     04-04-2015 19:09
.....lorsque l'on croule sous une dette odieuse. C'était vrai du temps de Ben Ali. Fini maintenant, (...)
Souriez! vous êtes colonisés!
Léon.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
PS: il ne fallait pas confondre la chute de Ben Ali avec un match de foot, espèces de footeux!
 
 
-1 #1 On a un petit problème culturel
Ecrit par Salah     04-04-2015 18:09
Dans nos pays, où la liberté de conscience est mise à rude épreuve, l'incohérence fait partie de notre construction mentale.
On a tendance à avoir un désaccord entre ce que l'on dit, ce que l'on pense et ce que l'on fait. Dans le Moyen Orient, en commençant par l’Égypte, cette schizophrénie devient une manière d'être.
En Tunisie, même les plus grands responsables n'échappent à la règle. On ne peut pas passer son temps à solliciter le soutien de nos amis et dire que la Tunisie n'a besoin de personne.
J'ai bon espoir que nos mentalités évoluent dans le bon sens : on a inscrit la liberté de conscience dans la constitution.
 
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