La Tunisie est à l’avant-garde dans la lutte contre le terrorisme dans la région (BCE)

Publié le Mercredi 07 Décembre 2016 à 10:17
Béji Caïd Essebsi Le président Béji Caïd Essebsi considère le soutien financier de l’Union européenne à la Tunisie, comme étant significatif, mais pas suffisant. Dans une interview accordée à Euronews lors de sa toute dernière visite à Bruxelles, il a demandé l’Europe à soutenir engagement de la Tunisie dans la voie démocratique, qui est un choix difficile dans le contexte régional actuel. La Tunisie est d’ailleurs une exception dans cette région du monde. Notre réussite, dans la voie de la démocratisation, doit être soutenue compte tenu de nos liens avec l’Union européenne. La Tunisie a fait le choix de la démocratie, ce n’est pas le cas d’autres pays. L’Europe, qui nous encourage toujours à poursuivre nos efforts, se doit d‘être solidaire avec nous, financièrement et politiquement. Et même si elle n‘était solidaire “que” politiquement, cela nous suffirait.

Il a encore souligné que dans la région, la Tunisie est à l’avant-garde en matière de lutte contre le terrorisme. Ce combat que nous menons a des effets positifs dans l’Union européenne et dans plusieurs pays d’Europe.

Sur la crise en Libye, il a indiqué que la Tunisie, comme l’Algérie et l’Egypte, souhaite que la Libye retrouve son rayonnement, et qu’on empêche à tout prix que le territoire libyen soit morcelé. Cela risque de conduire à la catastrophe. Certains veulent diviser la Libye. L’avenir leur prouvera qu’ils ont tort.

BCE a reconnu qu’il y a des Tunisiens qui combattent dans les rangs du groupe Etat islamique, sur leur éventuel retour, il a rétorqué : Nous ne pouvons pas interdire aux Tunisiens de revenir en Tunisie, c’est anticonstitutionnel. Les cas de ces personnes qui rentreraient en Tunisie seront traités selon la politique de sûreté tunisienne. Nous avons pris nos précautions pour garantir la sécurité de nos compatriotes. Ceux qui veulent rentrer au pays sont les bienvenus, chacun sera traité en fonction de ses actes.

Interrogé sur la solution qu’il perçoit au conflit syrien, il a estimé que la situation est difficile, la crise a pris une dimension internationale avec les interventions de la Russie, des Etats-Unis et d’autres pays. Tout cela doit être pris en considération, car la question dépasse largement les cadres arabe et syrien.