La torture persiste, mais les cas sont difficiles à prouver (Ben Moussa)

Publié le Mercredi 04 Mai 2016 à 13:34
Abdessatar Ben MoussaLe président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), Abdessatar Ben Moussa, a appelé à traiter la question du terrorisme sous ses différents aspects sociaux, économiques, psychologues, éducatifs et religieux, et à ne pas se borner à un angle restreint, étant entendu que le terrorisme est aujourd’hui un phénomène mondial et ne se limite pas à la Tunisie. Dans une interview au Journal Assabah, parue dans son édition de ce mercredi 04 Mai, Ben Moussa a souligné que "la question est aujourd’hui de savoir comment combattre le terrorisme à la racine, ce qui nous mène à nous poser plusieurs questions et à revoir les dispositifs éducatif, culturel et religieux, étant donné que les solutions sécuritaires interviennent à un stade avancé".

Le président de la ligue a ajouté avoir appelé à la tenue d’une conférence nationale contre le terrorisme, en faisant participer les différentes composantes de la société civile, les institutions de l’Etat, les partis politiques et les experts "en vue de traiter ce phénomène à la racine et d’en connaître les vraies causes économiques, sociales, éducatives, religieuses et culturelles, car on ne nait pas terroriste, mais il y a une conjugaison de facteurs endogènes et exogènes qui s’accumulent pour produire des éléments terroristes qui ne reconnaissent pas l’Etat, et font usage de violence contre tous ceux qui ne partagent pas leurs opinions". Et de poursuivre : "Je considère que le fait de se consacrer à traiter d’une manière radicale la question terroriste, et d’œuvrer à éradiquer la marginalisation, qui en est le principal facteur, sont plus importants que la polémique stérile sur la lutte contre le terrorisme et la préservation des droits de l’homme". 

Interrogé sur la hausse des cas d’agression et de torture, dont font état des associations de la société civile, le président de la LTDH a constaté l’importante amélioration de la situation des droits de l’Homme en Tunisie. "On a réalisé de nombreux acquis au niveau de la liberté d’expression, et de presse", a-t-il dit, évoquant la persistance de dépassements policiers contre les citoyens. "Il y a usage de violence en de nombreux endroits, et la torture existe encore mais non d’une manière méthodique, il s’agit d’une mentalité et d’une culture qui se sont poursuivies, car le dispositif sécuritaire n’a pas été réformé".

Il existe aujourd’hui de nombreux cas de torture, mais les moyens de les prouver demeurent insuffisants, a-t-il dit, appelant à changer la loi pour prouver le crime de torture a fortiori dans les lieux de détention préventive.

Ben Moussa a déploré les mauvais traitements dans les prisons où il s’est rendu, annonçant qu’un rapport détaillé sera présenté le 07 Mai sur les dépassements dans les établissements pénitentiaires et les centres de détention préventive.

Gnet

 

Commentaires 

 
+1 #2 RE: La torture persiste, mais les cas sont difficiles à prouver (Ben Moussa)
Ecrit par exodus     05-05-2016 00:01
entièrement en accord avec ton commentaire: dans ce cas là, ne jouant pas avec des petites raclures d’islamistes qui n'ont pas l'envergure intellectuelle pour fomenter un attentat;
mais avec les vrais faiseurs de pluie de beau temps, cela même qui fabrique des guerres pour vendre des armes: le gouvernement des états-unis, français, britannique, Israël, Arabie.

La cerise sur le gâteau serait que tout se beau monde soit déférer au Tribunal pénal international pour crime contre l'humanité, destruction de bien publique, génocide, association de malfaiteur en relation avec une entreprisse terroriste, attaque terroriste.
 
 
+1 #1 cafards
Ecrit par Royaliste     04-05-2016 22:39
quand on attrape un terroriste qui a égorgé quelques soldats, il faut lui servir du thé a menthe et des ma9roudh! c'est comme ca qu'on lutte contre le terrorisme
 
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