La Situation de la Tunisie requiert, aujourd’hui, "patriotisme et pragmatisme" (Abdelkefi)

Publié le Lundi 01 Octobre 2018 à 12:37
 Fadhel AbdelkefiL’ancien ministre du développement et de l’investissement, Fadhel Abdelkefi, estime que "la Tunisie n’a pas besoin de big-bang, ni de réformes spectaculaires, mais requiert des réglages lourds, moyens et  faibles, dont les deux moteurs sont la volonté et le pragmatisme", énumérant les principales réformes impérieuses devant être mener, à l’instar de de celles de la compensation, des caisses sociales, de la fiscalité, de la réglementation des changes, etc.  

Il a prôné des valeurs comme "l’enthousiasme, la volonté, le pragmatisme, tout en étant le plus proche du terrain pour réussir", appelant à en finir avec les clichés et les clivages idéologiques.

"Aucun modèle économique sorti d’une idéologie économique n’a réussi dans le monde", a-t-il souligné, hier dimanche 29 septembre, lors de l’université politique de Bani Watani.

L’ex-ministre a critiqué "le libéralisme sauvage et la déréglementation des marchés des capitaux", "ce qui s’est pas passé avec (la crise) des subprimes, c’est une catastrophe humaine". Il s’en est pris également aux idéologies de gauche : "Les gens ne sont pas en train de voir que le bloc de l’Est s’est effondré, ce sont des modèles qui ont appauvri les gens", a-t-il admis.

La situation du pays requiert aujourd’hui,que l’on soit tout simplement des patriotes et pragmatiques, a-t-il souligné, selon une vidéo mise ne ligne. "C'est-à-dire qu’un chef du gouvernement doit prendre à 9 heures du matin, une décision qui peut paraître libérale, voire  ultralibérale, pour démanteler un système auquel personne n’a osé s’attaquer, de peur des lobbies, et à 11 heures, il devra prendre une autre décision à vocation sociale digne de l’ex-Union soviétique, à l’époque de Brejnev". Mais "il ne s’agit pas d’intervenir pour entretenir la précarité, travailleurs de chantier, familles démunies, et ce dont on parle depuis 60 ans". Selon ses dires, "on est en train de financer la précarité, on n’est pas en train de résoudre les problèmes.. "
Gnet