La relation Ennahdha/Nidaa peut s’approfondir, comme elle peut régresser

Publié le Samedi 12 Septembre 2015 à 11:45
Rached GhannouchiLe président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, met l’accent dans une interview à al-arabi al-Jadid, sur l’importance de la réussite de l’expérience de l’alliance avec Nida Tounes, et deux autres partis, en vue de faire tomber l’idée du chef unique et du parti unique dans le pays.

Ghannouchi indique dans cet entretien publié, sur sa page officielle, qu’Ennahdha ne s’est pas allié avec Nidaa Tounes, mais avec quatre partis ; Nidaa est la première partie de cette coalition. "C’est une expérience digne d’être étudiée et il faut œuvrer à la faire réussir, car elle enrichit la pensée politique tunisienne fondée sur l’idée du chef unique et du parti unique, consacre la pensée démocratique plurielle, et rompt avec un demi-siècle de l’homme unique et de monopartisme".

"C’est dans l’intérêt de la Tunisie, et de la démocratie que cette expérience réussisse, car son échec conduit à la conclusion que seul le parti unique et le chef unique réussissent en Tunisie", martèle-t-il.   

Sur la question de savoir si l’absence de confiance entre les deux partis, due à la bipolarisation était dépassée, Ghannouchi répond par l’affirmative. "Absolument, car les rencontres répétitives entre les gens provoquent une alchimie, rapprochent les humeurs et font tomber les idées reçues. Elles leur permettent de se découvrir les uns, les autres. Dieu a créé des humains ressemblants, malgré leurs différentes, et nos rencontres régulières aujourd’hui, à travers les commissions et les réunions nous ont donnés l’occasion de découvrir nos dénominateurs communs".

Le cheikh considère que la relation avec Nidaa gagnera en clarté si l’expérience réalise plus de succès. "Si les résultats étaient positifs, l’expérience sera approfondie, étant maintenant partielle pour Ennahdha. Comme elle peut régresser, si les résultats étaient négatifs".

Le président d’Ennahdha considère par ailleurs qu’islamistes et destouriens ont le même grand-père (ndlr : père spirituel), en l’occurrence Cheikh Thaâlbi, "une importante personnalité nationale. C’est le fondateur du mouvement national, et du mouvement réformiste du 19ème siècle".

Il estime que si "les Tunisiens parviennent à s’écarter de la pensée d'exclusion, ils s’apercevront qu’ils ont beaucoup de dénominateurs communs, car le patrimoine de Thaâlbi, de Farhat Hached, de Mohamed Ali Hammi nous fédère. Il faut néanmoins que l’on évite la monopolisation de la vérité, la polarisation, et la mauvaise instrumentalisation politique de notre héritage au profit d’un parti bien déterminé. Si on réussit, on prouvera que le peuple tunisien est le plus uni dans le monde arabe, c’est ce qui explique pourquoi la révolution a réussi en Tunisie, et a échoué ailleurs".
Gnet

 

Commentaires 

 
+2 #1 double discour
Ecrit par Royaliste     12-09-2015 12:15
si "les Tunisiens parviennent à s’écarter de la pensée éradicatrice

bien, alors passe le message aux tiens, aux Ellouz, Chourou et aussi a tes enfants qui te rappel ta jeunesse, ceux qui annoncent une nouvelle culture...

qui a donné le Chaambi aux terroristes? qui a protégé politiquement les terroristes?
qui a livre les mosquées aux terroristes?
qui a invité les imams de la terreur a faire leur propagande a la kobba?
qui a tué Nagdh,Belaid et Brahmi ?
qui a donné une promotion a l'araydh apres son echec au MI?
qui a infiltré le MI et l armée?
 
Ces commentaires n'engagent que leurs auteurs, la rédaction n'en est, en aucun cas, responsable du contenu.