La réconciliation administrative punit ceux qui ont refusé de violer la loi (UGTT)

Publié le Vendredi 15 Septembre 2017 à 15:19
Une importante partie des sociétés politique et civile s’est opposée au projet de loi sur la réconciliation administrative, affirme l’UGTT, signalant que ce texte a été voté à 117 voix, alors que près de 90 députés se sont absentés ou l’ont boycotté.

Dans un communiqué de son bureau exécutif paru ce vendredi 15 septembre, la centrale syndicale affirme son attachement à sa position de principe, celle de ne pas transgresser la constitution au sujet du processus de justice transitionnelle, appelant à respecter les dispositions constitutionnelles en matière de présentation des lois.

Elle considère l’adoption de la loi sur la réconciliation administrative comme étant "une indulgence envers ceux qui se sont trompés, au détriment de la communauté nationale, et une punition de ceux qui ont refusé de violer la loi et ont été réprimés, ce qui est de nature à entraver l’état d’avancement de la justice transitionnelle, bloquée depuis près de quatre ans".  

L’UGTT prône un processus reposant sur la révélation de la vérité, la reddition des comptes et puis la réconciliation ; "le but de ce processus étant de rompre avec le dispositif de corruption, et de construire une société de démocratie, de transparence et de suprématie de la loi", souligne-t-elle, prévenant contre le fait "d’utiliser la carte de la justice transitionnelle, pour les manœuvres politiques et la redistribution des cartes électorales".

L’Organisation syndicale dit craindre "une propension croissante à la monopolisation de la décision dans de nombreuses affaires nationales, ce qui institue un nouveau despotisme reposant sur la polarisation, l’exclusion, tout en imposant la pensée unique et en diabolisant l’avis contraire".

Elle estime que la période transitoire que traverse le pays appelle à élargir le dialogue sur les principales affaire stratégiques, eu vue de garantir le consensus le plus large.

Gnet