La LTDH a des difficultés et réclame son droit au financement public (Msallem)

Publié le Vendredi 10 Février 2017 à 12:25
Jamel Msallem"La ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a une grande histoire, et  célébrera cette année le 40ème anniversaire de sa création, mais les conditions de travail qu’elle a héritées de l’époque fasciste et dictatoriale, ne lui ont pas permis d’organiser son travail, de focaliser sur les publications, les études et les livres, et de travailler à l’aise du fait du harcèlement et des restrictions ;  chose qui ne nous a même pas permis de mettre de l’ordre dans nos archives que l’on œuvre actuellement à organiser, et à collecter, dans la mesure où elles ont été dissimulées, sous la répression, de peur que la police politique ne mette la main dessus",  c’est en ces termes que le président de la LTDH, Jamel Msallem, a répondu à une question d’Assabah sur les difficultés auxquelles se heurtent la ligue, dans une interview parue dans l’édition de ce vendredi 10 février, du journal arabophone.

"Il y a une difficulté à préserver la mémoire, et notre objectif est de préserver la mémoire de la ligue, son histoire et son militantisme. Aussi, l’on se heurte à des difficultés au niveau de la gestion administrative et de la politique de communication, étant donné que la ligue n’a pas accès d’une manière régulière à son droit au financement public. Nous avons adressé un courrier à la présidence du gouvernement, depuis novembre de l’année écoulée (2016) pour nous accorder un financement public nous permettant de travailler dans de bonnes conditions, afin que l’on ne soit pas de simples défenseurs des droits de l’homme, et que l’on ne se limite pas à brandir des slogans. Nous avons payé une partie de la récompense financière au titre du prix Nobel pour avoir un nouveau siège, mais nous sommes aujourd’hui dans l’incapacité d'assurer le reste de l’engagement financier envers le promoteur immobilier, face au silence du gouvernement à qui on a demandé le financement public", a-t-il souligné.
Gnet