La dépréciation du dinar fait suite aux injonctions du FMI

Publié le Mardi 25 Octobre 2016 à 11:54
Le président de la commission des Finances, Mongi Rahoui, a déclaré ce mardi 25 octobre, sur Express, que le retard pris par l’examen du PLF 2017 en commission, s’explique par l’étude par celle-ci de la ligne de crédit d’une valeur d’un milliard d’euros, qui sera entamée aujourd’hui, avec la ministre des Finances. 

Il a ajouté que la commission des Finances est confrontée à un trou dans le budget, d’où l’urgence de ce crédit pour qu’il soit clôturé. Ce type de crédits revêt une spécificité et est de nature à avoir de graves répercussions sur l’économie tunisienne, a-t-il prévenu, faisant part des recommandations et conditions émises par la commission des Finances, dont celle liée à son nécessaire remboursement sur une période de cinq ans, seulement.

Il a affirmé que ce crédit est fondamentalement destiné à combler le déficit de l’Etat, a fortiori que celui-ci est selon les premières estimations, de 3,9 %, et peut augmenter à 5,7 %, ce qui représente une pression supplémentaire sur le budget.  

Rahoui a relayé les propos de la ministre des Finances, selon qui, une partie de ce crédit sera orientée à l’investissement, alors que la commission des Finances considère qu’il est destiné à la consommation, c’est là ou réside sa dangerosité, a-t-il dit, signalant que l’endettement croissant est de nature à aggraver la crise économique dans le pays.

Ce faisant, le président de la commission des finances a imputé la dépréciation du dinar tunisien aux injonctions du fonds monétaire international (FMI), indiquant que la Tunisie a d’importants moyens financiers, et est en mesure de fournir 500 milliards, si elle opte pour la bonne gouvernance dans le secteur pétrolier.

Le président de la commission des Finances a dit que les salaires connaissaient une hausse depuis 2010, mais le pouvoir d’achat est en recul, du fait de la hausse continue des prix.