"Je ne traite qu’avec les institutions, et il n’y pas d’unité sans l’UGTT et l’UTICA" (BCE)

Publié le Mardi 13 Mars 2018 à 13:17
Réunion ce mardi 13 Mars autour de Béji Caïd Essebsi. "Certains disent que 60 % des catastrophes du pays proviennent du  consensus", a affirmé le président de la république, Béji Caïd Essebsi, disant sa conviction que "la Tunisie a besoin de tous ses enfants, sans exception", et se disant être "contre l’exclusion".

Présidant ce mardi 13 Mars, la réunion des partis et organisations signataires du document de Carthage, 3ème du genre qui se tient au palais sous son égide, BCE a infirmé ce qui se dit sur les entretiens qu’il aurait mené à titre officieux : "Je n’ai pas le temps. Je passe mon temps à servir mon pays, je suis le premier président élu par le peuple tunisien, je ne dialogue que dans les cadres officiels, et je ne traite qu’avec les institutions... je ne vais pas négocier avec tel ou tel", a-t-il indiqué.

Le chef de l’Etat a encore affirmé qu’"il n’y avait pas d’unité nationale, sans l’UGTT, l’UTICA et les organisations nationales, comme il n’y a pas de politique sans  teneur sociale", ajoutant : "je ne suis ni avec les travailleurs ni avec les patrons, je suis avec la Tunisie et l’intérêt général".

BCE a réitéré que le pays se trouvait dans une situation difficile, "mais on ne va pas se mettre à le répéter, il faut que l’on trouve des solutions", a-t-il indiqué, admettant la responsabilité de tous pour parvenir à des solutions.

Il a prôné une actualisation du document de Carthage selon les exigences de l’heure, signalant que l’UGTT avait fait parvenir des suggestions à ce sujet, ainsi que Nidaa et puis hier "avec un peu de retard", Ennadha a dépêché les siennes, et que l’on attend les propositions des autres partis et organisations. 

Il a appelé à déterminer des "dénominateurs communs autour de ces suggestions, et à se mettre d’accord sur les priorités et les principales questions", citant Bourguiba qui disait : "il y a l’important, mais il y a l’essentiel", et "il ne faut pas que l’on soit en désaccord sur l’essentiel". Une opération qui requiert un dialogue mené avec "clarté, sérieux et objectivité".
Gnet