Indice de perception de la corruption 2017 : La Tunisie gagne un point

Publié le Vendredi 23 Février 2018 à 09:12
TAP - La Tunisie vient d’être classée 74ème sur 180 pays avec un score de 42 points, par le nouvel Indice de perception de la Corruption (IPC) pour 2017. Elle n'a gagné qu'un seul point par rapport à l'année dernière (41 points en 2016 et 42 en 2017), selon ce nouveau rapport de Transparency International, qui a révélé, cette année, que plus des deux tiers des pays obtiennent un score inférieur à 50, avec un score moyen de 43.

La Tunisie arrive, ainsi, en tête des pays du Maghreb, puisque le Maroc est classé à la 81ème place (40 points), l’Algérie pointe à la 112e place (33 points), la Mauritanie à la 143e place (28 points) et la Libye à la 171e place (17 points).

La performance de la Tunisie est beaucoup mieux que celle d'autres pays arabes tels que les Emirats arabes unis (21èmes avec 71 points), le Qatar (29e avec 63 points), l’Arabie Saoudite (57e avec 49 points) et le Sultanat d’Oman (68e avec 44 points), selon cet indice qui classe 180 pays et territoires selon leurs niveaux perçus de corruption du secteur public selon les experts et les hommes d'affaires en utilisant une échelle de 0 à 100, où 0 est hautement corrompu et 100 est très propre.

Le président de l'organisation "I Watch", Achraf Aouadi, ONG qui a annoncé, mercredi, ce nouveau classement lors d'une réunion co-organisée, à Tunis, avec Transparency International Tunisie, a qualifié de "déception", le score de la Tunisie au vu des mesures mises en place et destinées à la lutte contre la corruption au cours des dernières années".

Il a, toutefois, expliqué que "l'analyse de la situation en Tunisie révèle la continuité des anciennes pratiques telles que les recrutements basés sur le favoritisme et le copinage, la mauvaise gestion des fonds publics et le blanchiment d'argent".

Selon le président de "I Watch", ONG tunisienne qui lutte contre la corruption et œuvre pour la transparence, la Tunisie est appelée à accélérer le développement des législations et à garantir l'indépendance de la justice et des organismes de contrôle du secteur public et aussi à promouvoir le rôle des tribunaux pour qu’ils se prononcent sur les affaires de corruption.

La nouveauté du rapport 2017, est l’analyse plus approfondie de Transparency International, qui montre que les journalistes et les activistes dans les pays corrompus risquent leur vie tous les jours. Il a constaté, en effet, que presque tous les journalistes tués depuis 2012 ont été tués dans des pays corrompus.

Lire la suite sur le site de la TAP