"Il y a des hyènes de la contrebande et de la corruption autour du pouvoir politique" (Mekki)

Publié le Mardi 20 Septembre 2016 à 12:50
Abdellatif Mekki Abdellatif Mekki a affirmé ce mardi sur Shems qu’il n’y a pas une volonté politique pour lutter contre la corruption, signalant "qu’aucun dossier de ceux transmis par la Troïka à la justice, n’a été jugé, ne serait-ce que par un non-lieu". Il estime que l’impunité favorise la montée de la corruption. "Si l’on ne va pas dans la direction de la lutte contre la corruption, la contrebande et la réforme, l’on se demande, comment on va y arriver", s’est-il interrogé. 

Mekki déplore l’absence de mesures face aux "relations suspectes entre capital, médias et politique".

Selon ses dires, "il y a des hyènes de la contrebande et de la corruption autour du pouvoir politique, qui est censé être loin des lobbies et des intérêts et avoir l’audace de réforme", sinon c’est l’espoir de la révolution qui est trahi, a-t-il souligné en substance.

Il considère que l’Etat ne peut lutter contre la corruption et les valises d’argent qui circulent dans les hôtels, qu'avec une volonté politique forte. "Il faut que des appareils de sécurité soient déployés contre ces personnes, et qu’elles soient mises sur écoute sur ordre judiciaire", a-t-il dit, ajoutant qu’un coup réel en matière de lutte contre la corruption, aura un effet dissuasif. 

Mekki s’est gardé d’émettre une opinion sur la prestation du gouvernement Chahed, estimant que ce dernier a besoin d’une période de trois à quatre mois pour être jugé.

Sur un autre plan, le député a plaidé pour "un soutien non classique" de l’union européenne à la Tunisie. "Nous leur avons dit, s’ils étaient prêts à financer la démocratie, ce n’est pas une histoire de petits prêts ou d’augmentation de quotas d’huile d’olive". Il s’est félicité que les sollicitations tunisiennes aient trouvé des échos positifs dans la résolution du parlement européen de septembre 2016, où les intentions sont bonnes et où l’on commencé à parler de plan Marshall pour la Tunisie.
Gnet