Hymne à la fraternité tuniso-algérienne, en souvenir des "carnages" de Sakiet Sidi Youssef

Publié le Vendredi 08 Février 2019 à 10:09
Sakiet - Sidi Youssef.La Tunisie et l’Algérie commémorent ce vendredi 08 février 2019, le 61ème anniversaire des événements de Sakiet Sidi Youssef, des dirigeants des deux pays sont attendus dans la localité frontalière du gouvernorat du Kef, pour se recueillir au Mausolée des martyrs, réciter la Fatiha à leur mémoire, et réitérer leur engagement pour la fraternité algéro-tunisienne, que de tels événements tragiques ont gravé sur le marbre en mêlant le sang tunisien et algérien.

Le 08 février 1958, la colonisation française a bombardé la localité frontalière tunisienne, une opération perpétrée contre braves soldats algériens, qui résistaient héroïquement face à l’armée française. Ces raids se sont soldés par un lourd bilan : 70 morts et près de 150 blessés parmi les civils.

L’Algérie qui est en train de réécrire son histoire coloniale, annonce par la voie se son ministre Moujahidine, Taieb Zitouni,  que ce douloureux épisode de sa révolution, sera officiellement appelé "les carnages de Sakiet Sidi Youssef " مجازر ساقية سيدي يوسف"

"Nous sommes aujourd’hui à une autre étape de l’écriture de notre histoire, un atelier de travail planche sur la redéfinition des concepts historiques liés au mouvement national, et à la révolution de libération nationale", a-t-il déclaré hier, jeudi, à Alger, rapporte APS.

Le ministre a ajouté, au sujet des carnages de Sakiet Sidi Youssef, que "les peuples algérien et tunisien ont affiché une position commune, marquée par le combat, la dignité et le courage".

Il a affirmé en citant le président Bouteflika, que "les Algériens et les Tunisiens avaient tracé une image forte de fraternité, de solidarité et de cohésion entre les peuples, et ont prouvé au monde que la force et la solidité qui les lient dépassaient la barbarie de l’occupant".

"Ce qui a été perpétré par la colonisation française il y a 61 ans, est un acte vindicatif reflétant la désespérance de l’occupant, face au courage des moujahidines, qui ont donné des leçons en termes d’organisation et de coordination lors de leur sacrifice pour la patrie", a-t-il fait valoir. 

Il a, par ailleurs, souligné que frontières et les obstacles n’avaient pu et ne pourront pas séparer les deux peuples. Le sang des martyrs qui se sont sacrifiés dans ce village, en ont prouvé la force des relations, a-t-il dit, signalant que "ces actes ont changé le cours des choses et ont permis aux peuples maghrébins de mieux coordonner leurs efforts".
Gnet