Hafedh Caïd Essebsi s’en prend à Marzouk, et récuse l’idée de succession

Publié le Jeudi 12 Novembre 2015 à 10:08
Hafedh Caïd Essebsi Hafedh Caïd Essebsi a confirmé la tenue ce jeudi 12 novembre du comité constitutif de Nidaâ Tounes au siège du parti aux Berges du Lac, supposant que tous les fondateurs et dirigeants du mouvement y seront présents.

Dans une interview accordée à Nesma mercredi soir, le fils du président a exclu toute intention de se présenter à la présidence  du mouvement, à son secrétariat général ou à la présidence de la république. Il y’a d’autres priorités dont il faut s’occuper aujourd’hui avant de penser à une quelconque candidature, à l’instar des régions démunies et marginalisées, a-t-il déclaré.

Il a réitéré être favorable à la tenue d’un congrès constitutif de Nidaâ Tounes dans un premier temps, afin de doter le parti d’institutions, et dont sera issue une direction collégiale, reconnaissant que Nidaa Tounes était à sa naissance plutôt une machine électorale, qu’un parti en bonne et due forme.

Il a préconisé un congrès électif dans une année, à une année et demi.

Caïd Essebsi junior s’en est pris au SG du parti, Mohsen Marzouk, l’accusant de faire dévier le parti de sa ligne initiale, en mettant en avant l’idée du néo-bourguisme, alors que le mouvement procédait d’un prolongement du mouvement national et d’une incarnation de la  pensée bourguibiste rénovée, a-t-il souligné en substance.

Il l’a également accusé d’utiliser le parti pour servir ses propres intérêts, et d’avoir fait le tour des chancelleries occidentales de l’Europe aux Etats-Unis pour porter atteinte à l’image de la Tunisie, et agir contre le président de la république.

Hafedh Caïd Essebsi a rejeté catégoriquement l’idée d’héritage (succession à son père), signalant qu’il s’agit là d’un argument dont se servent ses adversaires pour l’attaquer et l’empêcher de faire de la politique. "Ils veulent me priver de faire la politique car je suis le fils de Béji Caïd Essebsi", a-t-il dit.  

Il a indiqué avoir été élevé dans un climat politique, et commencé à faire de la politique depuis 1989, où il a participé à la fondation du Parti Social pour le Progrès (PSP) en 1989, avec Mounir Béji, Mondher Belhaj Ali et bien d’autres, (NDLR : devenu en 1993 le Parti social-libéral, le PSL faisait partie de l’opposition reconnue par l’ancien régime).

Il a encore souligné qu’il bénéficiait depuis deux jours d’une garde rapprochée, après avoir reçu des menaces de mort.
Gnet