Explication des propos de Ghannouchi liés au "takfir" de Daesh

Publié le Lundi 17 Octobre 2016 à 12:03
Rached GhannouchiLe bureau du président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, revient sur les propos imputés dimanche à ce dernier, selon lesquels il n’atteste pas de la mécréance de Daesh, considérant qu’elle est l’émanation de l’Islam en colère.

Dans un communiqué paru ce lundi 17 octobre, Ennahdha se définit comme étant "un parti politique qui s’intéresse au fait public tunisien, comme à la situation régionale internationale à travers le suivi et l’analyse politique, et non en émettant des jugements confessionnels ou de fiqh (jurisprudence)".

"Et partant ne peuvent émaner des institutions du mouvement ou de son président des positions pouvant être interprétées comme étant un takfir  (accusation d’apostasie) d’une partie, ou d’une personne, étant entendu qu’Ennahdha est un parti politique, et non une institution d’Iftaa ou de justice", souligne le communiqué. 

Le mouvement ajoute que les propos de Ghannouchi procèdent d’une explication de ce qui se passe notamment en Syrie et en Irak, non de sa justification.

Ghannouchi a affirmé, selon le communiqué, "la gravité de ce qui ressemble à un transfert, auquel fait l’objet la structure démographique dans ces deux pays, à travers le meurtre et la déportation de millions de sunnites, tout en les ouvrant à l’implantation des chiites en provenance d’autres pays, ce qui a provoqué la colère des sunnites, incitant certains à commettre des actes violents et criminels dans des organisations terroristes, que le mouvement Ennahdha comme les autres forces démocratiques et de défense des droits de l’homme, ne peut que condamner, œuvrer à stopper et en éradiquer les causes", souligne le communiqué.
Gnet