Ennahdha va négocier avec Chahed, pour la préservation de la stabilité gouvernementale

Publié le Lundi 08 Octobre 2018 à 09:16
Le président de Majless al-Choura, Abdelkarim Harouni, a déclaré dimanche que son mouvement allait continuer à coopérer avec le chef du gouvernement, Youssef Chahed, de manière à consolider la stabilité gouvernementale, une telle coopération ne sera au détriment d’aucune partie.

Il a ajouté que son mouvement allait négocier avec Youssef Chahed sur plusieurs questions, à l’instar du programme du gouvernement, du remaniement ministériel, du passage de la loi des finances et de la préparation des élections de 2019.

Harouni s’est défendu que son mouvement, soit partie-prenante dans la crise de Nidaa, ou dans le différend opposant les deux têtes de l’exécutif, affirmant sa détermination à se concerter avec toutes les parties pour rapprocher les points de vue, instaurer la stabilité et le consensus, et préserver une relation positive avec le président de la république.

Des déclarations confirmées dans un communiqué paru dimanche soir à l’issue de la réunion de Majless al-Choura le week-end à Hammamet, où le mouvement appelle à consacrer le consensus, comme choix stratégique englobant toutes les forces nationales, en vue d’instaurer la stabilité politique et sociale, de réaliser les réformes, de lutter contre la corruption, et d’acheminer le pays vers les élections dans les délais impartis, et dans les meilleures conditions.

L’instance suprême d’Ennahdha appelle à préserver une relation positive avec le chef de l’Etat, et à poursuivre la négociation avec le chef du gouvernement en vue de parachever les conditions nécessaires au partenariat, tout en établissant une relation constructive avec l’UGTT.

Majless al-Choura  dénonce, par ailleurs, "les allégations" et les "affabulations" émanant du Front populaire, "dans une tentative désespérée de faire du mal au mouvement, aux institutions de l’Etat, (Justice, sécurité, et armée), et à mettre en doute leur intégrité, ce qui éclabousse l’expérience démocratique, l’image du pays, et réduit la confiance des investisseurs dans la destination tunisienneé.

Harouni a indiqué que ce dossier allait faire l’objet d’un suivi, toutes les mesures seront prises. Le Front populaire s’est mis au dessus de l’Etat et de la justice, a-t-il considéré.
Gnet