Ennahdha, Nidaa et l’UPL appellent à la tenue des municipales avant Ramadan

Publié le Vendredi 15 Décembre 2017 à 09:44
De gauche à droite, Slim Riahi, Hafedh Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi. Les mouvements Ennahdha, Nidaa Tounes et l’Union patriotique libre (UPL) ont tenu hier, jeudi 14 décembre, une réunion de concertation, la troisième du genre, consacrée aux prochaines municipales de 2018.

Les trois partis représentés à cette rencontre par leurs dirigeants en l’occurrence Rached Ghannouchi, Hafedh Caïd Essebsi, et Slim Riahi ont appelé l’instance électorale à arrêter une date définitive et consensuelle pour les élections municipales, une échéance qui doit intervenir avant l’avènement du mois saint.

Dans une déclaration aux médias à l’issue de cette réunion, le président d’Ennahdha a indiqué que ce scrutin pourrait avoir lieu dans l’espace temps nous séparant du Ramadan, "soit le 25 Mars, Avril ou pendant la première semaine de Mai".

Pour Samira Chaouachi (UPL), les élections ne peuvent être organisées que si le code des collectivités locales est voté, et les conditions sont réunies pour réussir cette échéance électorale, exigeant, à son tour, que le deadline soit antérieur au Ramadan. 

Les trois partis comptent appeler leurs blocs parlementaires respectifs à la coordination pour adopter le code des collectivités locales dans les plus brefs délais.

L’autre point examiné par ce trio partisan a trait à la position des formations politiques faisant partie du gouvernement envers la loi de finances 2018.

"Nous avons exprimé notre mécontentement envers le comportement de certains partis signataires de l’accord de Carthage, qui ont trahi le gouvernement dont ils sont membres, avec la moitié de leurs députés qui votent la loi électorale et quatre de leurs élus sur 21 qui votent le budget de l’Etat, chose qui donne une image réductrice et de manque de sérieux de la politique", a déploré Ghannouchi. 

Sur ce point, Samira Chaouachi a qualifié "d’hérésie" que des partis de l’intérieur du gouvernement votent contre la loi de finances, "nous n’avons pas vu, auparavant une telle conduite, dans la vie politique", s’est-elle élevée. Elle a fait part de l’appel de l’UPL aux partis qui ne soutiennent pas réellement le gouvernement, à le quitter.
Gnet