Des Tunisiens abusivement introduits sur la liste noire européenne |
Publié le Jeudi 12 Septembre 2013 à 16:28 |
Samir Dilou, ministre des droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle, s’est entretenu ce jeudi 12 septembre avec Gavin Sullivan, avocat et représentant du centre européen pour les droits constitutionnels et humains (ECCHR), au sujet de l’introduction de plusieurs Tunisiens sur la liste européenne du terrorisme. La rencontre a porté sur les plaintes de nombre de Tunisiens établis en Europe, quant à "l’introduction arbitraire de leurs noms sur la liste européenne des personnes et des organisations ayant des liens avec le terrorisme, ce qui les empêche de gérer leurs avoirs et leurs biens", annonce un communiqué du ministère des droits de l’Homme et de la Justice transitionnelle. Gavin Sullivan a dit qu’il "représente ces Tunisiens, et qu’il se charge avec son centre de leur défense devant les juridictions spéciales, en vue de prouver leur innocence, d’extraire leurs noms de ladite liste, et de lever l’interdiction sur leurs avoirs", selon le communiqué. Samir Dilou a affirmé "le soutien du ministère au droit de chaque Tunisien de défendre son innocence devant quelle que partie que ce soit, et s’est engagé à suivre ce dossier en coordination avec toutes les parties prenantes", conclut le communiqué. Gnet
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Commentaires
Ecrit par volvert 13-09-2013 07:12
C'est plus particulièrement dans la jeunesse dite"de seconde génération" qu'ils recrutent et trouvent leur meilleur public. Mais, aussi auprès de convertis, d'origine européenne.
Ces segments de la population se distinguent par leurs fragilités sociales-scolarité interrompue et/ou échec scolaire,chomage et précarité économique et des parcours délictueux- et psycho-affectives qui se traduisent par l'absence de repères stables.
C'est ce paysage culturel et cognitif qui se donne à voir dans ces milieux sous influence de l'entrisme islamiste contribuant à forger des représentations dont les effets sont négatifs pour toute l'immigration musulmane et participent de l'essor d'une islamophobie assez bien partagée dans la société française.
Que la France et d'autres pays européens prennent des dispositions de nature à se défendre contre contre l'expansion de ce phénomène ayant produit du terrorisme, cela me semble compréhensible.
Proner la défense des personnes injustement incriminées est louable et mérite soutien.
Nous sommes nombreux à oeuvrer pour la défense et le soutien des populations immigrées fragilisées par la crise économique et sociale.
En revanche, nous n'avons pas lieu de nous sentir concernés par les agissements d'activistes présentant la religion comme étendard et que nous n'avons jamais rencontrés dans les luttes et combats pour le respect des droits des gens à vivre dignement et librement conformément aux lois et droits démocratiques.
Ecrit par volvert 12-09-2013 19:54
Du reste, les comportements et agissements de ces intégristes ont des effets négatifs sur toute la population immigrée.
L'émergence d'une islamophobie, nouvelle modalité de la xénophobie, puise ses arguments dans l'expression radicale d'une religiosité qui a tendance à envahir l'espace social, se montrant revendicatrice de lieux de culte, de règles spécifiques en matière alimentaire ou de séparation des femmes ou encore de ségrégation sexuée dans les services de santé...
Il faut se souvenir que c'est en France que Ennahdha a recueilli son meilleur score et que s'illustre un certain activisme prosélyte.