"Des lingots d’or ont bien été dérobés de la BCT après la révolution" (SBS)

Publié le Vendredi 24 Juillet 2015 à 10:10
Des Lingots d'or détournés de la BCT au profit du couple déchu après la révolution. La présidente de l’Instance Vérité et Dignité, Sihem Bensedrine, a déclaré hier jeudi, dans la soirée, dans une interview à la chaîne Zitouna, que des lingots d’or avaient été bien détournés de la banque centrale de Tunisie, après la révolution, au profit de Ben Ali et son épouse, avec l’aide de la BCT.

Des rapports parus en France confirment cette thèse, a-t-elle dit, estimant que Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la BCT à l’époque, pouvait ne pas être au courant. Elle a ajouté que des virements au couple déchu avaient été effectués après la révolution à travers l’administration tunisienne.

Ce faisant, Bensédrine a fait savoir que l’Instance VD a procédé à des consultations auprès d’experts en droit constitutionnel tunisiens et internationaux, et tous ont attesté de l’inconstitutionnalité de l’initiative législative présidentielle sur la réconciliation dans le domaine économique et financier. "Nous avons préparé un dossier que nous allons transmettre à l’ARP et la mettre devant ses responsabilités", a-t-elle souligné.

Selon ses pronostics, il est difficile que le projet de loi sur la réconciliation passe et soit voté à l’assemblée des représentants du peuple, vu qu’il est émaillé d’irrégularités. Elle suppose que le texte soit invalidé par  l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des lois.

Ledit projet loi ôte ses prérogatives à l’IVD et l’empêche de travailler, a-t-elle déploré. Si jamais la loi passe, elle n’écarte pas "une démission collective" de l’Instance Vérité et Dignité.

Dans ce cas de figure, Sihem Bensedrine a dit son engagement personnel "à continuer à combattre la corruption et le despotisme sous leurs différentes manifestations".

BenSédrine a réitéré que "des lobbies constitués notamment de police politique et d’anciens corrompus exercent des pressions sur les institutions de l’Etat pour faire passer cette loi", indiquant que Béji Caïd Essebsi aurait pu être induit en erreur par ses conseillers.

Elle a encore souligné que Barack Obama, Angela Merkel et François Hollande posaient la lutte contre la corruption et l’assainissement du climat des affaires, comme conditions pour investir en Tunisie.
Gnet


 

Commentaires 

 
+2 #1 des barbes en plastique
Ecrit par Royaliste     24-07-2015 11:57
il fut un temps ou Madame, criait haut et fort que le terrorisme n'existait pas ... est-elle encore crédible?
 
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