"Daech est aux frontières de la Tunisie" (Samir Dilou)

Publié le Mardi 30 Septembre 2014 à 17:56
Samir DilouSamir Dilou a exprimé ce mardi son soutien à la position officielle de la Tunisie, au sujet des frappes menées par la coalition internationale, dirigée par les Etats-Unis avec la participation de pays arabes, contre Daech en Irak et en Syrie. "On ne peut pas ne pas soutenir une opération pour faire face au plus grand danger auquel la région est confrontée de toute son histoire", a-t-il déclaré ce matin sur Shems, qualifiant Daech de "la plus grande organisation terroriste dans l’histoire de l’humanité. C’est la première fois, qu’une organisation terroriste dispose de la puissance de feu, de puits de pétrole et qui engrange des milliards par jour," a-t-il indiqué.

Selon ses dires, "les cartes géographiques ne veulent rien dire. Daech est aux frontières de la Tunisie. Si vous demandez à un responsable du ministère de l’Intérieur, il vous révélera leurs plans non seulement pour l’Irak et al-Chem mais aussi pour le Maghreb". L’ancien ministre considère cette guerre comme "une défense de la Tunisie, et non seulement celle de l’Irak et de la Syrie", ajoutant que la Tunisie soutient cette action militaire mais ne peut y participer pour des raisons intérieures.

Ce faisant, Samir Dilou a expliqué sa troisième position sur la liste d’Ennahdha pour les législatives (circonscription de Bizerte) par le rayonnement régional de Béchir Lazzam, tête de liste, et sa présence dans la région, au moment où lui-même était investi de responsabilités nationales. Il estime que sa liste a des chances d’avoir plus de trois sièges à Bizerte.

S’agissant de ses pronostics quant au score attendu de son mouvement aux prochaines législatives, il a rétorqué : "Si Ennahdha obtient cinq sièges au prochain parlement, il ne mettra pas en doute l’opération électorale. Si on obtient un score supérieur que l’autre fois, et cela reste envisageable, on ne va pas accaparer et monopoliser (le pouvoir), mais on va appeler au consensus". Le dirigeant d’Ennahdha chargé des relations avec la société civile, suppose que son mouvement obtiendra un score proche des élections précédentes, (un peu plus, ou un peu moins). "Si on obtient moins de 22 à 23 %,  on considérera le résultat comme étant mauvais", a-t-il dit.  

"Les candidats à la présidentielle qui peuvent être soutenus par Ennahdha ne sont pas nombreux". Il s’agit de Moncef Marzouki, Mustapha Ben Jaâfar, Nejib Chebbi, peut-être Mustapha Kamel Nabli, a-t-il dit, tout en s’abstenant sur les noms de Béji Caïd Essebsi et de Kamel Morjane.

"On ne peut pas soutenir une personnalité qui dit que la bataille qui est livrée est celle entre des modèles de société alors que cette bataille a été tranchée par la constitution", a-t-il souligné.  

Dilou considère comme étant "un honneur pour la Tunisie d’offrir l’asile à des réprimés et à des opprimés, qu’ils soient des communistes ou des islamistes". Il a ajouté que si cette question se pose à lui, il tiendra compte de deux facteurs, l’application de la loi, et l’intérêt du pays. "Il y a la politique et la real politique", a-t-il fait valoir.

S’agissant de la position de Nida Tounes qui se dit prêt à participer à un gouvernement d’union nationale aux côtés d’Ennahdha après les élections, il a estimé en substance que Nida Tounes commence à se ressaisir après avoir été grisé par les résultats des sondages, ajoutant qu’"Ennahdha  est prêt à participer au pouvoir comme il est prêt à être dans l’opposition responsable, celle qui ne met pas les bâtons dans les roues". Il sera question, à ses yeux, "de prendre acte des résultats des élections, sans que le gouvernement ne soit forcément formé à l’aune des poids électoraux."

La Tunisie n’étant pas encore prête à une démocratie stable, ou le parti victorieux gouverne, et le parti perdant défend son programme en vue des prochaines échéances électorales, a-t-il dit en substance.

Gnet

 

Commentaires 

 
#2 @ Montplaisir
Ecrit par Royaliste     01-10-2014 09:31
(...) comment expliquer que la Tunisie est le fournisseur numéro 1 de combattants etrangers de daech?

nahdha a transformé la Tunisie en un vivier de terroristes et leur a donné Chaambi pour s'entrainer...sinon comment expliquer le soutien et la couverture politique dont ont bénéficiés les terroristes de Chaambi? ...des jeunes qui font du sport disaient-ils... :zzz
 
 
+2 #1 RE:
Ecrit par Constantinople     30-09-2014 22:42
Le plus grand danger ? qui les Etats unis ou Daesh parce que l'un ou l'autre c'est la meme chose !
Et ça prétend vouloir diriger la Tunisie.
 
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