Colère au quartier Essalem après la destruction du principal canal d’eau du Sud de Tunis

Publié le Vendredi 06 Juillet 2018 à 07:21
TAP - La vague d’eau boueuse est toujours là jeudi, au quartier Essalem à Sijoumi. Elle envahit les locaux commerciaux, les petits ateliers et les maisons entassés dans ce quartier populaire, emportant et salissant sur son passager équipements et meubles, a constaté une journaliste de TAP. Les habitants se sont retrouvés, ainsi, en quelques heures, sans abris, sans source de revenu et sans voitures pour certains d’entre eux, en raison des dégâts engendrés par la destruction mercredi, du canal principal approvisionnant le Sud de la capitale, en eau.

Cette destruction a été engendrée par l'intervention de la société de travaux publics "Boudokhane" qui effectue des travaux dans le cadre du projet du Réseau Ferroviaire Rapide (RFR), selon la SONEDE.

Les citoyens en désarroi sont débouts devant leurs maisons ou rassemblés dans les ruelles du quartier sinistré où le petit atelier de réparation des électroménagers a été vidé de tout ce qu’il contenait. Tout a été emporté par l’eau à l’exception d’un réfrigérateur, affirme son propriétaire.

Dans tous ses états, Mohamed, artisan de gypse, critique tout ce qui se passe dans le pays. Accompagné de sa femme en pleurs, Il montre les dégâts subis par son foyer affirmant qu’il n’a plus rien, pour faire face à la vie.

De son coté, Ali (profession libérale) appelle les politiciens et le gouvernement à arrêter de tirer profit des malheurs des gens et à accorder davantage d’intérêt aux quartiers populaires marginalisés. « La Tunisie est pour tous et chacun a le droit à une vie digne et non à de vaines promesses  », affirme-t-il.

Pour sa part, Mahmoud Akermi, un autre habitant du quartier et père de 13 enfants, décrit les détails de la catastrophe, s’attardant sur la panique ressentie par tous les membres de la famille, en voyant l’eau envahir leur modeste maison.

Des équipes de la protection civile, plusieurs ministres, responsables régionaux et locaux se sont rendus sur les lieux, vers 2h00 du matin, fait-il savoir, ajoutant que des couvertures et des denrées alimentaires leur ont été offertes.

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