Chedly Ayrai pointe les travers d’un système où tout ne relève pas de la BCT |
Publié le Mercredi 17 Mai 2017 à 09:57 |
Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie a affirmé, hier mardi 16 Mai, que le déficit de la balance commerciale a atteint "des niveaux historiques record", dû à une grande disparité entre le taux de progression des importations et celui des exportations. Les parties qui nous ont prêté de l’argent, nous demandent où était-il passé ?, a-t-il lancé. Il a indiqué que le pays n’avait pas besoin de toutes les importations, il y a des importations extrêmement importantes, et d’autres qui sont secondaires, signalant que la BCT n’intervient pas en matière de choix des importations. Le chef de la banque des banques a fait état, lors d’une plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), d’une situation économique et financière complexe, où tout ne relève pas de la BCT. Ayari a évoqué des chiffres astronomiques des hydrocarbures dans la structure des importations, ce qui a entraîné une hémorragie du stock des réserves de change, qui ne couvrent désormais que 102 jours d’importations, alors qu’elles couvraient auparavant plus de 120 J. Un recul qui s’explique par l’insuffisance des exportations et des retraits de crédits contractés. Le gouverneur de la BCT a comparé l’économie à "un homme malade, qui a besoin d’une intervention chirurgicale, alors qu’on lui prescrit des calmants, qui apaisent la douleur, sans guérir le mal". Il a exclu tout rôle de banque centrale en matière de détermination du taux de change, "celui-ci est défini tous les matins à travers les banques selon la loi de l’offre et de la demande", a-t-il précisé. Il a ajouté qu’il n’a jamais été question de dévaluation de dinar. Il a souligné que la banque centrale n’est pas responsable des devises qui circulent en dehors du circuit légal, "ce n’est pas moi qui vais courir derrière cet argent", a-t-il lancé en substance. Ayari a par ailleurs déclaré que le pays est entré dernièrement dans une période inflationniste ascendante, préconisant un taux d’inflation de 5 %, d’ici la fin 2017. "La BCT n’est pas responsable de l’inflation mais est responsable de son évolution, et doit en accompagner les suites, et prendre les mesures judicieuses pour prévenir tout dérapage". Il a évoqué une inflation évoluant en dents de scie de janvier 2011 à Mai 2017. Gnet |
Commentaires
Ecrit par Agatacriztiz 17-05-2017 11:35
l'histoire des hydrocarbures passe mal...