BHL a quitté la Tunisie, mais le mystère sur sa visite reste entier

Publié le Lundi 03 Novembre 2014 à 10:25
BHL a quitté le territoire tunisien samedi soir, mais les Tunisiens ignorent encore la partie qui l’a invité, et les raisons de sa visite en Tunisie, ayant coïncidé avec le démarrage de la campagne présidentielle. Le ministère des Affaires étrangères avait annoncé samedi le départ de Bernard Henri-Levy. Le ministre Mongi Hamdi avait auparavant déclaré que son département n’était pas au courant de la venue de BHL en Tunisie, signalant qu’il est rentré sur notre territoire en tant que citoyen français. Il a ajouté qu’une enquête a été ouverte pour savoir les raisons de sa visite et la partie qui l’a invité. Il a ajouté que les autorités tunisiennes le suivaient, pendant qu'il se retrouvait dans nos murs.

Le parquet près du tribunal de première instance a également diligenté une information judicaire sur cette visite. Les partis politiques ont nié en avoir été derrière. Ennahdha avait affirmé samedi n’avoir aucun lien avec la visite de BHL en Tunisie, précisant n’avoir programmé aucune rencontre avec lui. Idem pour Nida Tounes qui a dit n’avoir aucun rapport, de près ou de loin, avec cette visite.

La présidence de la république avait également démenti samedi avoir invité Bernard Henri-Levy en Tunisie, soulignant que l’agenda du chef de l’Etat ne prévoit aucune rencontre avec la personnalité en question.

Autorités officielles et partis politiques s’en sont lavés les mains, la visite de ce sioniste et islamophobe attitré, reste un mystère.

BHL est connu pour avoir déstabilisé plusieurs pays du printemps arabe. Là où il fait intrusion, il sème la zizanie, et la guerre : Yemen, Irak, Libye, Syrie, etc. Son but est de détruire les régions arabo-musulmanes de l’intérieur, et d’empêcher l’avènement de tout projet démocratique, pour préserver la suprématie d’Israël.  

A en croire sa version des faits, il serait venu pour rencontrer des personnalités libyennes à l'hôtel La Résidence (à Gammarth).

Dans une interview au point.fr, il a qualifié les manifestants qui ont protesté contre son arrivée à l’aéroport de Tunis-Carthage de "quelques dizaines d'islamistes ou, peut-être d'exilés kadhafistes, qui m'attendaient à l'aéroport et s'indignaient de voir un "sioniste" (sic) poser son sale pied sur le sol du pays".

Il a dit être venu "rencontrer, dans un hôtel, au vu et au su de tous, dans la plus parfaite transparence, des amis libyens sortis exprès de Tripoli, Benghazi, les villes du Djebel Nefousa, Misrata, Zaouia, afin de poursuivre en terrain neutre, et avec moi, le dialogue de réconciliation nationale".

Cette version n’a pas été ni confirmée, ni infirmée par les autorités tunisiennes.

Gnet