BCE se garde de présenter une initiative de réforme constitutionnelle

Publié le Mercredi 21 Mars 2018 à 08:54
Béji Caïd Essebsi, discours du 20 Mars 2018. Le président de la république, Béji Caïd Essebsi, a exclu toute intention de présenter une initiative pour une réforme constitutionnelle, prenant le contrepied des informations persistantes au cours de la dernière période sur l’annonce d’une initiative présidentielle à ce sujet, le 20 Mars.

Lors d’un discours prononcé hier mardi 20 Mars 2018, à l’occasion du 62ème anniversaire de l’Indépendance, le chef de l’Etat a dit qu’il ne présentait aucune "initiative pour amender la constitution, malgré ses faiblesses et ses lacunes".

Il a appelé à la nécessité de respecter la constitution de janvier 2014, sur la base de laquelle il rappelle avoir été élu, la qualifiant de "grand acquis" pour la Tunisie qu’il convient de respecter, a fortiori que les instances constitutionnelles qu’elle a prévues n’ont pas été parachevées, en prime la Cour Constitutionnelle.

Il a formulé le vœu que l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) parvienne ce mercredi 21 Mars, à élire les autres membres de la Cour Constitutionnelle, soit trois membres après l’élection la semaine dernière d’une seule candidate ayant obtenu plus que la majorité requise de 145 voix.

BCE s’est néanmoins montré favorable à l’amendement de la loi électorale, saluant l’appel lancé à ce sujet dans une tribune publiée au journal le Maghreb par les professeures de droit Sadok Belaïd, Amin Mahfoudh, et l’économiste Hassine Dimassi de revoir le mode de scrutin avant les prochaines législatives de 2019.

Le chef de l’Etat a estimé "souhaitable" un tel amendement, proposant la création d'une équipe restreinte au sein de la commission du document de Carthage pour plancher dessus.
Gnet