BCE prône une relance de l’action arabe commune pour sauver la région de la crise

Publié le Lundi 16 Avril 2018 à 09:41
Béji Caïd Essebsi"Notre région est encore aux prises avec d’immenses défis et une situation critique sans précédent, qui constitue une menace sérieuse à la sécurité, la stabilité et au développement de nos pays", a affirmé le président Béji Caïd Essebsi.

Participant  hier dimanche 15 avril à la 29ème édition du sommet arabe à Dhahran (Arabie Saoudite), BCE a déclaré que cette oumma qui se prévaut "de contributions considérables à la civilisation humaine, et à la pensée réformatrice à travers les différentes étapes de l’histoire, est aujourd’hui devant une responsabilité historique pour sortir la région de la crise et l’immuniser contre les dangers qui la guettent, notamment la dissension, le terrorisme et la violence".

Le chef de l’Etat a plaidé pour ce faire pour "la consolidation de l’action arabe commune, étant le cadre idéal pour traiter d’une manière efficiente et constructive les affaires posées, de manière à garantir les règlements politiques escomptés à travers le dialogue, le consensus, tout en faisant valoir les intérêts nationaux suprêmes".

Le locataire de Carthage a appelé "à faire prévaloir les nombreux dénominateurs communs, à bannir ce qui divise et à résorber les différences, au service de notre intérêt commun et en préservation de notre sécurité, à la lumière d’une situation internationale extrêmement compliquée, où il n’y a de place que pour les entités fortes et soudées".  

Il a prôné une relance du rôle arabe en matière de règlement de la situation dans la région, et de défense des affaires de ses peuples, "en prime la cause palestinienne juste, qui s’est éternisée d’une manière inacceptable".

BCE a pressé "la communauté internationale et les forces agissantes à assumer leur responsabilité, à protéger le peuple palestinien désarmé, et à pousser vers la réalisation d’une paix juste, globale et durable, permettant d’instaurer un Etat palestinien indépendant qui a pour capitale al-Quds al-Sherif, conformément aux résolutions de la légalité internationale et l’initiative de paix arabe". 

Il a dit l’engagement de la Tunisie "à poursuivre les efforts, en vue de rapprocher les points de vue entre les parties libyennes, à parachever les étapes du processus de règlement et de construction des institutions de l’Etat, et à instaurer la paix et la sécurité en Libye".

Le chef de l’Etat a dit sa préoccupation suite à la détérioration de la situation sur la scène syrienne, après les frappes militaires survenues la veille (perpétrées par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France), mettant en garde contre l’escalade et appelant à une solution politique globale, tout en opposant un refus catégorique à l’usage des armes internationalement prohibées. 

Il a incité au dialogue politique au Yémen en vue "d’une solution politique favorisant la réconciliation et respectant la légalité", réitérant la condamnation des frappes (ndlr : les missiles lancés par les Houthis) contre le Royaume saoudien.

La persistance et la complexité de ces crises ont donné lieu à une dégradation sans précédent de la situation humanitaire, et a entravé les efforts de développement dans nos pays, incitant de nombreux d'entre eux à déduire d’importantes ressources financières de leur budget pour faire face aux suites de ces crises, a-t-il déploré, considérant le terrorisme, comme étant le plus grave danger qui guette les pays de la région, et  félicitant l’Irak pour sa réussite à assainir ses terres des groupes terroristes.
Gnet