Attaque contre l’ambassade US : Large polémique suite aux propos de Marzouki

Publié le Jeudi 27 Juillet 2017 à 11:58
Moncef MarzoukiLes déclarations de l’ancien président, Moncef Marzouki, à al-Jazzeera, sur les manquements sécuritaires constatés pendant l’attaque contre l’ambassade des Etats-Unis à Tunis, ont suscité une large polémique dans les milieux politiques et médiatiques.  

L’ancien ministre de la Défense, Abdelkarim Zbidi, a demandé officiellement au ministère de la Défense de déclasser les données, (documents, enregistrements et communications téléphoniques), liées à l’attaque contre l’ambassade américaine en Tunisie, ainsi qu’au sujet de l’acceptation présumée de la venue de soldats américains pour garder l’ambassade. 

Dans une déclaration à Shems, l’ex-ministre a demandé à la présidence de la république de diligenter une enquête auprès de la justice militaire, et de convoquer toutes les parties, suite aux déclarations de l’ex-président, ayant accusé le ministre de la Défense de l’époque d’avoir évoqué un éventuel assentiment "à un débarquement américain" suite à l’attaque contre l’ambassade américaine à Tunis. 

Intervenu à l’émission Chahed ala al-asr (Témoin de son époque), diffusée par al-Jazeera, l’ex-chef de l’Etat a indiqué que la police a disparu, comme si elle s’était évaporée, et l’armée a refusé de mettre en exécution les ordres, lors de l’attaque du 14 septembre 2012 contre l’ambassade US.

Il a ajouté que le gouvernement n’a pas prévu des dispositions sécuritaires lors de ces événements, signalant que les choses ne se sont pas limitées à la disparition du chef du gouvernement de l’époque, Hamadi Jebali, mais tous les appareils sécuritaires n’ont pas répondu à ses appels, et les hauts responsables sécuritaires ont éteint leur téléphone. 

Il encore souligné que l’ancienne secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, lui a parlé à deux reprises au téléphone, et l’a informé qu’elle n’a pas pu entrer en contact avec Hamadi Jebali. Il s’est alors engagé auprès d’elle à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire face à cette attaque, faisant état d’un grand et incompréhensible manquement sécuritaire, étant donné que la sécurité a disparu, comme si elle s’était évaporée. 

Dans une déclaration à Assabah news, Ali Laâridh, ministre de l’Intérieur de l’époque, a récusé toute disparition de la police. "La police n’a pas disparu mais était sur les lieux ; c’est elle qui a contré les manifestants du début jusqu’à la fin. Les renforts ont été déployés de suite pendant toutes les étapes de l’affrontement, même les brigades antiterroristes étaient sur les lieux", a-t-il affirmé.

"La police n’a pas disparu ni avant, ni après, ni pendant l’affrontement, mais était massivement déployée", a-t-il dit, signalant que des unités de l’armée présentes autour de l’ambassade sont intervenues, mais "ce sont les unités sécuritaires, dont la garde présidentielle qui ont tranché la bataille".   

Gnet