ATIDE dénonce l'exclusion des observateurs des centres de vote

Publié le Dimanche 21 Décembre 2014 à 14:50
L’exclusion de la société civile des centres de vote par l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections est une décision arbitraire et contraire aux normes internationales, lit-on dans un communiqué de l'association ATIDE pour l'observation des élections. "Cette décision enfreint également la loi électorale ainsi que les décisions de l’ISIE  relatives à l’accréditation des observateurs et des délégués des candidats. L’ATIDE considère cette décision comme injuste et affectant l’intégrité, la transparence et la crédibilité des élections".

Face à l’absence de raisons convaincantes expliquant cette décision, et à la persistance de l’ISIE dans sa position, l’ATIDE s’interroge quant aux intentions réelles qui motivent cette exclusion. D’autant plus que cette décision  entrave le rôle patriotique de la société civile, en l’occurrence  celui de réussir  l’opération électorale et d’assurer la crédibilité des résultats qui en émanent et  leur acceptation par les candidats. Nous soulignons dans ce contexte que les infractions les plus importantes, lors des élections législatives et présidentielles durant le premier tour, ont été observées dans les cours des centres de vote.
 
Par conséquent, L’ATIDE alerte l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections des conséquences dangereuses de la violation de la loi et la met face à ses responsabilités quant aux doutes qui entacheraient toute l’opération électorale, et au retour à un système révolu en contradiction totale avec les normes internationales et avec les principes fondamentaux de la démocratie des élections. 
 
L’ATIDE s’étonne du silence suspect des parties candidates pour la présidence et des partis politiques face à cette décision contraire aux principes de l’intégrité de l’opération électorale et de sa transparence. 
 
L’ATIDE rejette, tant pour la forme que pour le fond, la décision de l’ISIE, et s’interroge sur le choix du  timing pour communiquer cette mesure (quelques heures avant le début de l’opération de vote des tunisiens à l’étranger), privant ainsi la société civile d’exercer son droit de recours auprès des autorités compétentes.
 
Enfin, l’ATIDE  persiste à accomplir son droit patriotique relatif à l’observation des élections dans tous les espaces  de l’opération électorale. Au cas où elle serait empêchée d’exercer ce droit reconnu par toutes les normes internationales en la matière, l’ATIDE pourrait annoncer à tout moment son retrait de l’observation refusant de participer à un témoignage fallacieux. L’Association s’engage également à exercer tous les recours légaux garantis par la constitution, la loi électorale et les conventions internationales pour faire face à cette décision.

Communiqué